Les chiffres alarmants de l’application de la peine de mort en Arabie Saoudite continuent d’attirer l’attention internationale. Depuis le début de l’année 2025, le royaume du Golfe a déjà exécuté au moins 189 personnes, parmi lesquelles une majorité d’étrangers, principalement originaires d’Éthiopie. La récente exécution de deux citoyens éthiopiens, Khalil Qasim Mohammed Omar et Murad Yaqoub Adam Siyo, condamnés pour trafic de cannabis, illustre cette tendance. Selon le ministère saoudien, ils ont été reconnus coupables de contrebande de drogue, ce qui a conduit à leur peine ultime.
Cette escalade dans le recours à la peine de mort intervient dans un contexte où l’Arabie Saoudite figure parmi les nations au monde où l’application de la peine capitale est la plus fréquente. Depuis le début de l’année, alors que 88 citoyens saoudiens ont également été exécutés, le total dépasse désormais les 190 personnes, selon le décompte de l’AFP. En 2024, le royaume a dépassé la barre des 100 exécutions d’étrangers dès novembre, ce qui témoigne d’une politique judiciaire particulièrement sévère.
Une année record pour les exécutions
Les chiffres de 2024 restent largement supérieurs aux années précédentes, avec au moins 338 personnes exécutées, contre 170 en 2023, et un record historique précédent avec 196 en 2022. Ces données illustrent un système judiciaire aux pratiques drastiques, au point d’être régulièrement dénoncé par les organisations de défense des droits humains. La politique répressive et le recours systématique à la peine capitale soulèvent de nombreuses interrogations quant au respect des droits fondamentaux et à l’état de droit dans le royaume.
Les réactions internationales se multiplient, mais l’Arabie Saoudite maintient sa position, insistant sur le fait que ses lois religieuses et juridiques doivent être respectées. Cependant, la multiplication des exécutions, notamment celles d’étrangers, alimente la controverse concernant l’impact de ces mesures sur l’image du pays à l’échelle mondiale. La situation souligne également le problème des droits des migrants, souvent victimes de ces politiques strictes sans possibilité de recours.
De nombreux militants et organisations appellent à une réforme des lois, dénonçant la gravité des condamnations et la fréquence des exécutions. La communauté internationale observe avec inquiétude la situation, craignant que cette politique judiciaire ne viole systématiquement les droits humains fondamentaux et ne contribue à un climat d’intimidation et de répression dans le royaume.