Deux aristocrates britanniques, Constance Marten et Mark Gordon, ont été condamnés à 14 et 18 ans de prison pour la mort de leur bébé, à l’issue d’une cavale de près de deux mois qui a tenu Londres et le pays en haleine, selon plusieurs médias français.
Fuite et condamnations après la cavale des époux Marten-Gordon
La fuite a débuté au début de 2023 lorsque le couple a quitté son domicile et tenté d’échapper aux autorités, cachant la naissance de l’enfant et voyageant surtout en taxis et dans des hôtels, en grande partie en liquide.
Après près de deux mois, ils ont été arrêtés fin février 2023 à Brighton, après avoir parcouru le pays et avoir abandonné leur voiture en feu dans le nord de l’Angleterre. Le corps du nourrisson Victoria a été retrouvé quelques jours plus tard dans un sac de supermarché abandonné dans un hangar. L’autopsie n’a pas permis de déterminer la cause exacte du décès.

Le second procès, qui a suivi une première instance sans verdict en 2024, les a condamnés pour homicide involontaire et cruauté envers l’enfant. Le juge a insisté sur leur comportement en citant leur « conduite négligente » et leur « mépris flagrant » pour les risques encourus par l’enfant. La sentence finale a été rendue ce lundi: Constance Marten a été condamnée à 14 ans de prison et Mark Gordon à 18 ans de prison.
Profil des condamnés et parcours familial
Selon les articles, Constance Marten est l’héritière d’une famille aristocrate. Son père, Napier Marten, a été page d’Elizabeth II et a quitté la couronne et la fortune pour s’installer en Australie. Sa mère était la marraine de la grand-mère paternelle de Marten. Elle a suivi des études en arabe et en philosophie et a travaillé brièvement pour Al Jazeera avant de se lancer dans une carrière d’actrice. Son mariage au Pérou avec Mark Gordon en 2016 n’est pas reconnu au Royaume-Uni.
De son côté, Mark Gordon est décrit comme fils d’une infirmière originaire des Caraïbes et a passé près de 20 ans en prison aux États-Unis pour un viol commis à 14 ans. Le récit rappelle que Gordon a défendu seul son affaire lors du second procès, après que Marten ait tenté d’en appeler et mis fin à sa présence dans le box. Pendant le premier procès, la mère et le frère de Marten avaient assisté à plusieurs audiences.
Ces parcours contrastés et l’écho médiatique de l’affaire alimentent le débat public sur les dynamiques familiales et l’influence de la noblesse dans certains dossiers judiciaires, même lorsque les faits relèvent du droit pénal des mineurs.