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Les tensions en Turquie ont atteint un nouveau sommet suite à l’arrestation du maire d’Istanbul, Ekrem İmamoğlu, cette semaine. Ce dernier a été interrogé par la police sur des accusations liées à des actes de terrorisme, un jour après avoir été interrogé pour des allégations de corruption.
Arrestation et manifestations
La détention d’İmamoğlu, qui fait face à des accusations de corruption et de terrorisme, a déclenché des manifestations massives à travers la Turquie. Des milliers de manifestants se sont rassemblés dans plusieurs villes pour exprimer leur mécontentement, notamment à Istanbul, Ankara, et Izmir.
Le ministre de l’Intérieur, Ali Yerlikaya, a déclaré sur les réseaux sociaux que 343 personnes avaient été arrêtées lors des manifestations qui s’étaient produites la nuit dernière. Il a également averti qu’il n’y aurait pas de tolérance envers ceux qui cherchent à troubler l’ordre public et à menacer la sécurité des citoyens.
Réactions des autorités
Les grandes villes touchées par ces manifestations incluent Istanbul, Ankara, Adana, Antalya, et Eskişehir. Selon l’agence de presse Anadolu, la police a également arrêté 56 individus accusés d’incitation à l’émeute par le biais de publications provocatrices sur les réseaux sociaux. Des perquisitions ont été menées, et des drogues illicites ont été saisies lors des opérations.
Appel à la mobilisation
Le Parti républicain du peuple (CHP) a appelé les citoyens à participer à un vote symbolique ce dimanche, en installant des urnes dans les rues pour montrer leur solidarité avec İmamoğlu. Dans un message sur la plateforme X, İmamoğlu a exhorté ses partisans à prendre part à ce vote symbolique, déclarant : « J’invite tous nos citoyens à faire partie de cet élan grandiose, la nation est grande. La souveraineté appartient sans condition au peuple. »
Il a également salué les manifestations comme un effort pour protéger la « démocratie », les qualifiant d' »inspiration » pour le monde.
Les conséquences politiques
Des manifestations se poursuivent depuis trois nuits consécutives, avec des appels à la démission du gouvernement en raison de l’arrestation d’İmamoğlu. Le président turc, Recep Tayyip Erdoğan, a condamné ces manifestations, affirmant que le pays ne serait pas laissé aux mains du « terrorisme de rue ».