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Arrestation des chefs de police en Corée du Sud : crise politique

by Sara
Corée du Sud

En Corée du Sud, l’ancien ministre de la Défense et les chefs des agences nationales et métropolitaines de police ont été arrêtés en raison de leur implication présumée dans la déclaration de loi martiale de courte durée faite par le président Yoon Suk-yeol.

Détails des arrestations

Le ministre de la Défense anciennement en fonction, Kim Yong-hyun, a été arrêté mercredi sur des accusations d’insurrection, suite à l’émission d’un mandat par le tribunal de district central de Séoul à la demande des procureurs.

Le tribunal a déclaré : « Nous avons considéré le degré de soutien des charges, la gravité du crime et les craintes qu’il puisse détruire des preuves », a rapporté l’agence de presse Yonhap financée par l’État.

Cho Ji-ho, le commissaire général de l’Agence nationale de police coréenne, ainsi que Kim Bong-sik, le chef de la police métropolitaine de Séoul, ont également été arrêtés tôt mercredi sur des accusations similaires.

Contexte politique et conséquences

Ces arrestations surviennent alors que le principal parti d’opposition, le Parti démocratique libéral, se prépare à soumettre une deuxième proposition de mise en accusation de Yoon, à la suite de sa brève déclaration de loi martiale, qui a plongé la quatrième économie d’Asie dans sa plus grande crise politique depuis des décennies.

La première tentative d’impeachment a échoué, car presque tous les membres du Parti de la puissance populaire de Yoon ont boycoté le vote au sein de l’Assemblée nationale, privant la motion du quorum des deux tiers requis.

Implications de l’impeachment

Si une seconde motion d’impeachment réussit, le Premier ministre Han Duck-soo assumerait temporairement les responsabilités présidentielles. La Cour constitutionnelle de Corée déterminerait alors si Yoon serait démis de ses fonctions ou si ses pouvoirs seraient restaurés.

Le Parti de la puissance populaire a affirmé avoir obtenu l’accord de Yoon pour se retirer des affaires d’État et démissionner de manière ordonnée en échange de la non-soutien à son impeachment, un accord que l’opposition a qualifié de « second coup d’État ».

Enquête et accusations supplémentaires

Yoon, qui a également été frappé d’une interdiction de voyage à l’étranger par les procureurs, fait l’objet d’une enquête criminelle pour trahison présumée. Mardi, l’Assemblée nationale a adopté un projet de loi visant à nommer un conseiller spécial indépendant pour enquêter sur Yoon et d’autres hauts fonctionnaires, après que le Parti démocratique ait soutenu que les procureurs publics ne pouvaient pas être dignes de confiance pour mener une enquête appropriée.

Lors d’une allocution télévisée tardive le 3 décembre, Yoon a suscité l’indignation en annonçant la loi martiale, affirmant la nécessité de « protéger une Corée du Sud libérale des menaces posées par les forces communistes de la Corée du Nord » et « d’éliminer les éléments anti-État ».

Yoon a ensuite présenté ses excuses pour ce décret, qu’il a annulé quelques heures après un vote unanime de l’Assemblée nationale, promettant de ne pas fuir ses responsabilités légales ou politiques.

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