Des centaines de travailleurs sud-coréens impliqués dans un projet d’usine de batteries ont été arrêtés le 4 septembre dans l’Etat de Géorgie, aux Etats-Unis. Au total, 475 personnes ont été interpellées, essentiellement des Sud-Coréens; 316 d’entre elles et 14 salariés originaires d’autres pays ont été embarqués sur un Boeing 747 de Korean Air en direction de Séoul. « Tout s’est bien passé à Atlanta », a déclaré un représentant du ministère des Affaires étrangères à l’AFP, « l’avion est parti comme prévu avec le bon nombre de passagers ». Cette opération, présentée comme la plus importante jamais réalisée sur un seul site dans le cadre de la campagne d’expulsion d’immigrés lancée par l’administration Trump, a suscité des réactions dans la quatrième économie d’Asie. Des experts évoquent que les salariés arrêtés manquaient probablement d’un visa autorisant des travaux de construction. Le président sud-coréen Lee Jae-myung s’est dit perplexe face à ces arrestations, les expliquant par des « différences culturelles ». Cette affaire pourrait avoir un « impact significatif sur les décisions d’investissement futures, en particulier lors de l’évaluation de la faisabilité d’opérations directes aux Etats-Unis », a prévenu Kim Dae-jong, professeur de commerce à l’université de Sejong. Le contexte reste sensible alors que la Corée du Sud est présentée comme un allié clé de Washington pour la sécurité dans le Pacifique et qu’elle avait promis d’investir 350 milliards de dollars aux Etats-Unis pour soutenir ses activités industrielles.
À Atlanta et Séoul, arrestations massives touchant des travailleurs sud-coréens
Des arrestations ont été effectuées le 4 septembre sur le chantier d’une usine liée au groupe Hyundai-LG dans l’Etat de Géorgie, dans l’est des Etats-Unis. Au total, 475 personnes ont été appréhendées, essentiellement des Sud-Coréens; 316 d’entre elles et 14 salariés originaires d’autres pays ont été embarqués à bord d’un Boeing 747 de Korean Air en direction de Séoul. L’opération est décrite comme la plus importante jamais réalisée sur un seul site dans le cadre de la campagne d’expulsion d’immigrés lancée par l’administration Trump. Les salariés arrêtés auraient probablement travaillé sans visa autorisant des travaux de construction, selon des experts. Le président sud-coréen s’est montré perplexe, évoquant des « différences culturelles » pour expliquer ces arrests. Le secteur industriel évoque par ailleurs les répercussions possibles sur les investissements, alors que l’alliance qui unit Séoul à Washington demeure au centre des débats. Les responsables économiques sud-coréens ont rappelé que, selon des sources industrielles, il est courant de contourner les règles en matière de visas afin de faire venir cette main-d’œuvre et éviter les retards dans les projets. Le PDG de Hyundai, Jose Munoz, a indiqué que l’entreprise devra chercher des personnes pour reprendre ces postes, ajoutant: « Pour la plupart, elles ne sont pas aux Etats-Unis ». LG Energy Solution, dont 47 employés ont été arrêtés aux côtés de 250 personnes travaillant pour un sous-traitant, a promis d’apporter son soutien aux employés rapatriés.
Le président américain avait finalement renoncé à expulser ces professionnels mais Séoul a décidé de les rapatrier car ils sont « en état de choc », a précisé le chef de la diplomatie Cho Hyun. Des sources industrielles interrogées par l’AFP indiquent qu’il est courant de contourner les règles de visa afin d’accélérer les projets et éviter les retards. La construction de l’usine visée par le raid est retardée de quelques mois, selon Jose Munoz. Cette affaire met en lumière les tensions entre les politiques d’immigration et les investissements transfrontaliers, et pourrait influencer les décisions futures des entreprises sud-coréennes opérant aux Etats-Unis.
Rapatriement et impacts économiques potentiels
La décision de rapatrier les travailleurs est présentée comme une mesure humanitaire, mais elle intervient dans un contexte où les investissements coréens aux Etats-Unis pèsent lourd et où les échanges entre les deux pays restent étroitement surveillés. Des responsables industriels interrogés par l’AFP évoquent des pratiques de contournement des visas pour accélérer les projets, ce qui pourrait alimenter les frictions diplomatiques et les débats sur les politiques d’immigration et de travail transfrontières.
La construction de l’usine concernée par le raid est retardée de plusieurs mois, selon Jose Munoz, et les entreprises impliquées se retrouvent à reconstituer leurs équipes. Cette affaire rappelle les équilibres délicats entre la nécessité d’importer des compétences spécialisées et les exigences légales locales, et elle pourrait peser sur les décisions d’investissement futures des groupes sud-coréens implantés aux Etats-Unis.