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La Malaisie a annoncé le report au 22 décembre de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’ASEAN —initialement prévue mardi— à la demande de la Thaïlande. Cette convocation vise à traiter la montée des tensions le long de la frontière, dans le cadre du conflit Thaïlande Cambodge qui s’est intensifié ces dernières semaines.
Négociation reportée à la demande de Bangkok
Dans un communiqué publié lundi, la diplomatie malaise a précisé que la réunion a pour objectif d’examiner la situation entre la Thaïlande et le Cambodge. Le report intervient alors que la présidence tournante de l’ASEAN, exercée par la Malaisie, multiplie les initiatives diplomatiques pour contenir la crise.
Les pays membres ont appelé de manière réitérée au calme et à un retour au dialogue, tandis que Kuala Lumpur cherche à éviter que l’affrontement ne dégénère en confrontation plus large dans la région.
Un conflit aux racines historiques
Le différend entre Bangkok et Phnom Penh remonte à un litige de longue date portant sur des zones frontalières, notamment des sites à caractère historique et religieux répartis sur près de 800 kilomètres.
Malgré des tentatives de médiation internationale — impliquant notamment les États-Unis, la Malaisie et la Chine — la zone a connu plusieurs vagues de violences cette année, illustrant la difficulté de résoudre un conflit enraciné et complexe.
Escalade récente et conséquences humaines
Les affrontements se sont ravivés le 8 décembre, avec au moins dix nouveaux décès recensés à cette date. Le conflit, entré dans sa deuxième semaine, aurait fait au total au moins 26 morts et provoqué des déplacements massifs de population.
- Nombre de morts signalés : au moins 26.
- Personnes déplacées : environ 800 000 des deux côtés de la frontière.
- Situation humanitaire : des milliers de Thaïlandais se sont retrouvés bloqués dans la ville cambodgienne de Poipet après la fermeture des points de passage.
Cette reprise des combats survient malgré un accord de paix conclu le 26 octobre et parrainé par le président américain. Washington a averti qu’elle tiendrait les parties responsables en cas de non-respect du cessez-le-feu.
Le rôle attendu de l’ASEAN
L’ASEAN, attachée au principe de non-ingérence et à la résolution pacifique des différends, cherche à jouer un rôle de facilitateur entre Bangkok et Phnom Penh. Les canaux diplomatiques et les rencontres ministérielles constituent ses principaux outils de médiation.
La réunion du 22 décembre est attendue comme une étape clé pour évaluer la situation sur le terrain, discuter du rétablissement des mécanismes de désescalade et explorer des mesures de confiance mutuelle afin de stabiliser la zone impactée par le conflit Thaïlande Cambodge.