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Astrid Panosyan-Bouvet : Nouvelle ministre du travail engagée pour le dialogue social
Soutien de longue date du président de la République, Astrid Panosyan-Bouvet a été nommée ministre du travail et de l’emploi le 21 septembre. Cette députée (Renaissance) de Paris, en poste depuis 2022, accorde une grande importance au dialogue social et critique la récente réforme de l’assurance-chômage.
Un parcours riche et diversifié
Astrid Panosyan-Bouvet, âgée de 53 ans, commence sa première expérience gouvernementale après un parcours académique prestigieux, étant diplômée de HEC, de Sciences Po et de la Harvard Kennedy School of Government. Ancienne membre du Parti socialiste, elle a cofondé le mouvement En marche ! avec Emmanuel Macron en 2016 et a été conseillère à Bercy en 2014. Avant d’entrer en politique, elle a exercé des fonctions au sein de Groupama, où elle a été secrétaire générale de 2011 à 2014.
Des défis à relever au ministère du Travail
À son arrivée à la tête du ministère du travail, Astrid Panosyan-Bouvet doit faire face à de gros dossiers, notamment l’assurance-chômage. Elle succède à Catherine Vautrin, qui prend désormais en charge les partenariats avec les territoires. Contrairement à sa prédécesseure, elle ne gérera pas simultanément le domaine de la santé et des solidarités.
La réforme de l’assurance-chômage, initiée par l’ancien premier ministre Gabriel Attal, a été suspendue durant la période électorale et ses règles actuelles d’indemnisation arrivent à échéance le 31 octobre. Astrid Panosyan-Bouvet doit prendre rapidement des décisions sur l’avenir de cette réforme, car les positions qu’elle adoptera seront scrutées avec attention.
Une position critique sur l’assurance-chômage
La nouvelle ministre du travail a déjà exprimé des réserves concernant les précédentes réformes qui augmentaient la durée de travail requise pour ouvrir des droits au chômage et réduisaient la durée maximale d’indemnisation. En avril, elle déclarait : « La question du travail et de l’emploi doit être vue dans son ensemble. Si un seul levier, celui de l’assurance-chômage, est activé, on rate la cible. »
Astrid Panosyan-Bouvet a également contredit les affirmations de Bruno Le Maire, ancien ministre de l’économie, qui soutenait que la « générosité » du modèle français entravait l’accès au plein emploi. Elle a fait valoir que plusieurs pays européens offraient des allocations chômage plus élevées que celles proposées en France, sans que cela n’empêche des tensions sur le marché du recrutement.
Vers un nouveau cap pour le travail en France
Avec des défis majeurs devant elle, la ministre du travail devra naviguer entre ses engagements envers le dialogue social et les impératifs économiques. Son approche sera déterminante pour l’évolution du marché de l’emploi en France et pour les travailleurs qui dépendent de l’assurance-chômage.