Attaque à la grenade à Grenoble : le patron visé ?

Contexte de l’attaque

Mercredi, le patron de 56 ans et son fils de 28 ans se trouvaient dans le bar, l’Aksehir, situé dans le quartier populaire Village olympique, juste avant que l’incident ne se produise. Selon des sources concordantes, l’explosion a été causée par un homme encagoulé armé d’un fusil d’assaut qui a lancé une grenade à fragmentation, blessant au total quinze personnes.

Antécédents judiciaires

Le parquet de Lyon, qui supervise l’enquête, a révélé que le père et le fils possédaient un lourd casier judiciaire. Le père a été condamné à onze reprises et son fils treize fois, y compris pour un double meurtre. Le procureur Thierry Dran a confirmé que le jeune homme avait été condamné à onze ans de prison pour sa participation au lynchage de Kevin Noubissi et Sofiane Tadbirt, deux victimes assassinées en 2012 à Echirolles.

Pistes de l’enquête

David Metaxas, avocat du père et du fils, a déclaré que le lien potentiel entre ce meurtre passé et l’attaque à la grenade serait certainement une « piste de l’enquête ». De plus, le père est actuellement sous enquête pour trafic de cigarettes, ce qui pourrait également être lié à l’attaque. Suite à des contrôles récents liés à divers trafics, le bar était déjà sous le coup d’une procédure de fermeture administrative.

Réactions et conséquences

À la suite de l’attaque, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, s’est rendu sur les lieux. Le père, touché à la jambe, a été hospitalisé, mais son pronostic vital n’est pas engagé. Lors de son audition, il a affirmé penser qu’il était la cible de l’attaque. Son avocat a ajouté : « Il est passé à côté de la mort », soulignant qu’aucune menace préalable n’avait été formulée à son encontre.

Peu après l’explosion, le fils est revenu sur les lieux et a été interpellé pour « contrebande de cigarettes », mais a ensuite été libéré.