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Une attaque Marseille a fait cinq blessés mardi 2 septembre au niveau du cours Belsunce, près du Vieux‑Port ; le suspect, expulsé d’un hôtel du quartier, a été tué par la police, selon les premiers éléments de l’enquête.
attaque Marseille : déroulé des faits au cours Belsunce
Les faits se sont déroulés vers 14h45 mardi au niveau du cours Belsunce, à deux pas du Vieux‑Port. Le suspect, un homme de 35 ans, avait été expulsé d’un hôtel du quartier car il ne payait pas son loyer, selon les premières informations de l’enquête. Il est revenu mardi après‑midi dans l’établissement et est monté au premier étage, dans la chambre qu’il occupait.
Dans cette chambre, il a touché au flanc une première personne, qui se trouve en état d’urgence absolue. Une fois au rez‑de‑chaussée, il a ensuite porté « un ou plusieurs coups de couteau sur le gérant de l’hôtel » et a également touché le fils du gérant. Le gérant et son fils, « en urgence relative » selon le procureur, sont très certainement « définitivement sauvés », a assuré dans la soirée le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, venu sur place mardi soir.
L’homme s’est ensuite rendu cours Belsunce, une artère très fréquentée et commerçante du centre‑ville, « dans un snack situé à proximité où il y a le patron et un certain nombre d’employés » de l’hôtel, situé quelques rues plus loin. Dans ce restaurant, il a tenté de blesser d’autres personnes. Chassé du snack, il a poursuivi son « périple criminel » et, selon le procureur, « il semblerait qu’à l’aveugle, gratuitement il tente de porter des coups à des personnes présentes et notamment deux personnes vont être blessées au niveau facial en recevant des coups de matraque puisqu’il était porteur de deux couteaux mais également d’une matraque », a détaillé Nicolas Bessone.
Une patrouille de police circulant à Belsunce est intervenue. Les policiers « vont lui demander de jeter ses armes, il n’obtempère pas et ils vont faire usage de leurs armes, que ce soit du taser ou de leur pistolet automatique et ils vont le neutraliser », a encore détaillé le procureur. L’homme est mort avant 15h30 malgré les tentatives de réanimation. La police des polices, l’IGPN, a été saisie.
Enquête, qualification judiciaire et mobile privilégié
Le procureur de la République a ouvert une enquête pour tentative d’homicides volontaires et pour tentative d’homicides volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique. « Les éléments recueillis lors des premiers éléments de l’enquête ne sont pas de nature à fonder la compétence du parquet national antiterroriste (Pnat) », a indiqué franceinfo, citant une source judiciaire.
Le ministre de l’Intérieur a déclaré qu’ »il a proféré des paroles », sans préciser davantage, mais a ajouté que la radicalisation islamiste « semble écartée ». Le « mobile privé » est privilégié, le suspect s’en étant pris au gérant de l’hôtel qui l’avait expulsé, a affirmé Bruno Retailleau.
Sur l’intervention policière, le ministre a précisé qu’il s’agissait d’une patrouille de la police aux frontières (PAF) présente « dans le cadre de patrouille pour lutter contre l’immigration irrégulière, ça fait partie des consignes que j’ai donné aux préfets (…) et sans eux je peux vous assurer qu’il y aurait eu d’autres victimes ». « C’était la bonne patrouille au bon moment et au bon endroit », a salué le ministre. « Ce qu’il s’est passé est très grave mais aurait pu être encore plus grave sans l’intervention des policiers », a‑t‑il ajouté.
L’enquête devra désormais préciser le déroulé exact des faits et la chronologie des blessures subies par les cinq victimes, dont une en état d’urgence absolue. La police judiciaire et l’IGPN sont chargées des investigations.
Profil du suspect et antécédents judiciaires
Agé de 35 ans, né en Tunisie et en situation régulière, le suspect était connu des autorités, a indiqué le ministre de l’Intérieur. Il avait été visé, fin août, par un article 40 du préfet de l’Hérault « pour signaler un certain nombre d’agissements », et notamment « des paroles antisémites [proférées] devant la mosquée de Sète », selon le ministre. Une enquête est en cours, a‑t‑il ajouté.
Les investigations ouvertes par le parquet devront aussi établir les circonstances de son expulsion de l’hôtel et le lien entre cet événement et l’attaque à Marseille. Pour l’heure, le mobile privé demeure l’hypothèse retenue par les enquêteurs.