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Attaque armée contre le journal El Debate à Culiacán, Mexique
Des tireurs ont ouvert le feu sur un bâtiment abritant le média respecté El Debate, dans le cadre d’une lutte continue entre cartels de la drogue. L’attaque a eu lieu vendredi, le bâtiment de presse a été criblé de balles et plusieurs voitures à l’extérieur ont également été endommagées.
Le journal a déclaré qu’aucune blessure n’a été signalée à la suite de l’attaque. El Debate est basé dans la capitale de l’État, Culiacán, où une recrudescence des combats violents entre des gangs rivaux du cartel de Sinaloa a été observée depuis septembre. Le journal a publié des articles sur les attaques de gangs dans cet État du nord-ouest du Mexique.
Selon El Debate, les assaillants sont arrivés dans deux véhicules et se sont arrêtés brièvement devant le bâtiment. Un tireur est sorti et a ouvert le feu avec un fusil avant de prendre la fuite.
Menaces contre les journalistes
Les menaces à l’encontre des journalistes et de leurs sources ont augmenté depuis la dernière série de combats. Des journalistes ont signalé avoir été arrêtés par des tireurs sur les routes en dehors de Culiacán et avoir été informés qu’ils ne pouvaient pas couvrir les combats en cours se déroulant en périphérie.
L’Alliance des Médias Mexicains, un groupe de défense de la liberté de la presse, qualifie cette fusillade « d’attaque directe contre la liberté de la presse et le droit du public à l’information ».
La situation des journalistes au Mexique
Être journaliste au Mexique est une entreprise dangereuse, selon Reporters Sans Frontières. L’organisation a documenté la mort et la disparition de journalistes dans le pays. Au cours des six dernières années seulement, 37 journalistes ont été tués et cinq ont disparu.
La Présidente mexicaine, Claudia Sheinbaum, a déclaré qu’elle « condamne » l’attaque contre El Debate. Son gouvernement a envoyé des militaires avec des véhicules blindés et des armes puissantes à Sinaloa pour protéger la population, mais les troupes ont du mal à rétablir le calme face à la violence croissante.