Une attaque au couteau survenue mardi après-midi dans le centre de Marseille a blessé au moins cinq personnes et conduit à la mort de l’auteur des faits, neutralisé par les forces de l’ordre. Selon les autorités, l’assaillant est un Tunisien en situation régulière sur le territoire, qui avait été expulsé d’un hôtel du quartier Belsunce pour défaut de paiement et serait revenu sur place peu après. L’enquête, confiée au parquet, n’écarte pas encore de circonstances précises, et les premiers éléments indiquent que les faits se sont déroulés vers 15h. Le ministère de l’Intérieur a annoncé que Bruno Retailleau se rendrait sur place dans la soirée.
À Marseille, un suspect blessé et abattu par les forces de l’ordre
Selon les premiers éléments communiqués par le procureur de la République Nicolas Bessone et relayés par BFMTV et l’AFP, l’homme a poignardé plusieurs personnes en divers lieux du quartier Belsunce avant d’être touché par des tirs de police et décédé peu après, à 15h26. Les victimes sont dans des états variables, dont l’une est « en état critique » selon le procureur. Des témoins ont raconté que l’intervention est intervenue très rapidement: « Ils ont essayé de l’arrêter devant un fast-food et là l’homme a essayé d’attaquer un policier au couteau. Le policier a crié “arrête-toi, arrête-toi” avant d’entendre des tirs ». Devant un fast-food, une tente de la police scientifique était montée et des bâches noires recouvraient la terrasse.
Le ministère a précisé que le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau se rendrait sur place dans la soirée et que l’enquête était confiée à la police judiciaire. Le lieu de l’attaque, près du Vieux-Port et d’un hôtel du quartier Belsunce, a été rapidement bouclé et le tramway a été partiellement interrompu sur une partie de son parcours, selon des informations de la régie des transports marseillais.
Procédures et suites: enquête et réactions officielles
Une enquête est ouverte pour « tentative d’homicides volontaires » et « tentative d’homicides volontaires sur personnes dépositaires de l’autorité publique », selon le procureur de Marseille. Le suspect était connu des services de renseignement mais n’était pas identifié comme radicalisé; des informations relayées par BFMTV évoquent toutefois des troubles psychiatriques. L’enquête est suivie par les autorités et l’Inspection générale de la Police nationale (IGPN) a été saisie après l’usage par les policiers d’un pistolet automatique. Des réactions officielles se sont multipliées: le maire de Marseille Benoît Payan et le président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Renaud Muselier, ont exprimé leur soutien et remercié les forces de l’ordre, tandis que Bruno Retailleau a été accueilli à Marseille et s’est dit attentif à la suite des investigations.
