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Une nuit interminable. Pendant près de dix heures, selon les autorités locales, 400 drones et missiles lancés par la Russie se sont abattus sur Kyiv, du mercredi 9 au jeudi 10 juillet. Cette nouvelle attaque sur la capitale ukrainienne, qualifiée de massive par Volodymyr Zelensky, est intervenue en amont de réunions diplomatiques importantes.
Des frappes touchent plusieurs districts
Les forces russes ont ciblé au moins six districts de la ville. Les frappes ou les débris des missiles et drones interceptés ont notamment touché des immeubles résidentiels, des véhicules, des entrepôts et des immeubles de bureaux, selon les autorités locales. « Malheureusement, nous avons deux morts. Ces personnes ont été tuées par les Russes », a écrit le chef de l’administration militaire de Kyiv, Timour Tkatchenko, sur le réseau social Telegram, après avoir fait état de 13 blessés.
Réactions officielles
« Il s’agit clairement d’une escalade de la terreur de la part de la Russie », a déploré le président ukrainien Volodymyr Zelensky sur les réseaux sociaux. « Les sanctions doivent être imposées plus rapidement et la pression sur la Russie doit être suffisamment forte pour qu’elle ressente véritablement les conséquences de sa terreur », a-t-il ajouté.
Intensification des offensives russes
Cette attaque s’inscrit dans une phase d’intensification des offensives russes de ces derniers jours. La nuit précédente, la Russie avait lancé sa plus grande attaque aérienne depuis le début de l’invasion en février 2022, avec 728 drones et 13 missiles dont la quasi-majorité ont été interceptés. Bien que ces attaques ne bouleversent pas les lignes de front, elles seront le sujet des réunions internationales prévues ce jeudi.
Tractations russo-américaines
Le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio doit rencontrer dans la journée son homologue russe Sergueï Lavrov en marge de la réunion des chefs de diplomatie des pays d’Asie du Sud-Est à Kuala Lumpur. Le président américain Donald Trump a annoncé lundi vouloir envoyer plus d’armes à Kyiv, principalement « défensives », et a accusé le lendemain Vladimir Poutine de dire des « conneries » sur l’Ukraine, tout en laissant entendre qu’il souhaitait imposer de nouvelles sanctions à la Russie.
Réunion de la coalition des volontaires
Côté européen, Emmanuel Macron et le Premier ministre britannique Keir Starmer doivent présider ce jeudi une réunion en visioconférence de la « coalition des volontaires », que Paris et Londres ont lancée début 2025, réunissant une trentaine de pays engagés dans le renforcement des capacités de défense de l’Ukraine et dans la garantie d’un futur cessez-le-feu entre Kiev et Moscou.
Analyse des intentions militaires
La France et la Grande-Bretagne cherchent à établir la force expéditionnaire conjointe franco-britannique, créée par les accords de Lancaster House de 2010, comme le socle de la coalition. Cette force, destinée à être déployée en Ukraine une fois un cessez-le-feu en place, mobilisera davantage de troupes – jusqu’à un corps d’armée, soit 40 000 hommes – et pourra s’élargir à d’autres partenaires que la France et l’Allemagne, selon l’Élysée.
Message à Moscou
Paris et Londres ont par ailleurs martelé mercredi soir qu’il n’existe aucune menace extrême sur l’Europe qui ne susciterait une réponse des deux pays. La nature de cette réponse n’est pas précisée mais le message est clairement adressé à Moscou. Les forces russes occupent toujours près de 20 % du territoire ukrainien.