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Une attaque par drone ukrainien près de la centrale nucléaire de Zaporijjia a suscité une mise en garde ferme de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), soulignant les risques graves pour la sécurité nucléaire dans cette zone sensible.
Alerte de l’AIEA après une tentative d’attaque par drone
Rafael Grossi, directeur général de l’AIEA, a appelé à une retenue militaire maximale autour de la centrale nucléaire de Zaporijjia suite à une tentative d’attaque menée avec un drone ukrainien. Dans un communiqué publié par l’agence, il a souligné que « toute tentative visant une installation nucléaire avec des drones peut avoir des conséquences graves ».
Il a précisé que, bien que ces drones puissent être relativement petits, ils présentent un risque important pouvant entraîner des incendies ou des dommages structurels majeurs, compromettant la sûreté nucléaire. Grossi continue ainsi de réclamer le plus strict contrôle militaire à proximité de toutes les installations nucléaires.
Contexte de la tentative d’attaque et situation géopolitique
Les forces ukrainiennes ont mené des opérations dans les territoires proches de la centrale de Zaporijjia, qui est la plus grande d’Europe en termes de nombre d’unités et de capacité installée. Le drone a été abattu à environ 300 mètres du site nucléaire.
Située sur la rive gauche du fleuve Dniepr, près de la ville d’Energodar, la centrale comporte six unités d’une capacité totale d’environ 6 gigawatts. Depuis octobre 2022, cette centrale est sous le contrôle de la Russie, dans un contexte de conflit armé entre les deux pays.
Gestion et contrôle de la centrale nucléaire
Le directeur de la centrale, Iouri Tchernichouk, a affirmé que le droit d’exploitation de la centrale appartient à la Russie. Il a également précisé que ni l’ancien président américain Donald Trump ni le président ukrainien Volodymyr Zelensky ne disposent d’aucune autorité sur le site.
Risques liés à la sécurité nucléaire à Zaporijjia
Rafael Grossi a également alerté sur la fragilité de la situation en matière de sécurité nucléaire de la centrale. Il a indiqué que la centrale ne dispose que d’une seule ligne d’alimentation électrique externe, augmentant ainsi le risque d’incident grave en cas de coupure.
Perspectives diplomatiques autour du contrôle des armes nucléaires
Dans ce contexte tendu, Dmitri Polianski, premier adjoint de l’ambassadeur permanent russe auprès des Nations unies, a déclaré que Moscou est prête à engager des discussions avec Washington sur le contrôle des armes nucléaires et des missiles. Cette annonce intervient alors que les tensions géopolitiques liées au conflit ukrainien restent vives.