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Attaque par drones sur le Flottille de la Résilience en Méditerranée

by Sara
Grèce, Israël, Palestine

En route humanitaire pour tenter de briser le blocus sur Gaza, la Flottille de la Résilience a été la cible d’une attaque par drones près des côtes grecques, provoquant des explosions à bord de plusieurs embarcations et des perturbations des communications.

Attaque documentée

Les organisateurs affirment qu’au moins 15 drones ont visé plusieurs bateaux du convoi humanitaire dans la nuit, causant « au moins 13 explosions » sur dix embarcations et des dégâts sérieux aux systèmes de communication, sans faire de victimes parmi les militants.

Selon le porte-parole du flottille, Mustafa Jakitchi, le convoi avait commencé sa traversée depuis Barcelone le 31 août et avait déjà été la cible d’une opération d’interruption au port de Sidi Bou Saïd en Tunisie. Les navires ont ensuite rejoint Bizerte avant de reprendre la mer vers la Sicile et d’atteindre hier la zone proche de la Crète lorsque les explosions ont retenti.

Les organisateurs ont demandé au garde-côtes grec d’assurer la protection de chaque navire et de chaque vie humaine dans sa zone de recherche et de sauvetage, rappelant qu’il ne s’agissait pas de la première attaque subie par le convoi.

Navire du flottille pour briser le blocus

Vidéos et enregistrements diffusés sur les réseaux sociaux témoignent des explosions et des perturbations à bord des embarcations.

Terreur et pression psychologique

Des experts en sécurité maritime estiment que l’objectif principal de ce type d’attaque n’est pas forcément la destruction totale des navires, mais l’intimidation des équipages pour les pousser à se retirer ou à interrompre la mission.

Greg Stoker, ancien soldat de l’armée américaine à bord d’un des bateaux — le « Ohawila » — a raconté que des drones avaient largué une charge sur le pont de son embarcation et que deux autres bateaux avaient subi le même sort.

Selon Stoker, des interlocuteurs hostiles ont en outre piraté les communications pour diffuser de la musique du groupe ABBA, geste qualifié de « manœuvre psychologique » et allusion à la présence sur le convoi de la militante suédoise Greta Thunberg.

  • Équipage divers : anciens combattants, volontaires, secouristes et journalistes.
  • Nationalités présentes : entre autres États-Unis, Suède, Norvège, Finlande, Mexique.
  • Communication largement perturbée durant et après les explosions.

Préparations et détermination

Les participants avaient reçu des formations intensives pour faire face à divers scénarios : attaque, arrestation ou enlèvement. Les protocoles de sécurité les plus stricts ont été activés dès le début de l’attaque, et l’état d’alerte est resté élevé pendant plusieurs heures.

Les militants insistent sur le caractère pacifique et civique de leur démarche : ils affirment naviguer pour rappeler que Gaza est « une blessure humaine ouverte » et non seulement une question politique.

Parmi les déclarations, on retient :

  • « Nous ne cherchons pas à imposer un nouvel ordre, mais à attirer l’attention sur la souffrance à Gaza. »
  • « En dépit des dégâts matériels et de la pression, nous poursuivrons notre route. »
  • Environ 30 000 personnes se sont inscrites pour participer au mouvement ; 500 ont été sélectionnées pour embarquer.

Appel à la protection et droit international

Les organisateurs rappellent que le droit international protège les civils, y compris les participants à des missions humanitaires, en vertu des conventions de Genève, et que toute attaque contre une telle mission pourrait constituer un crime de guerre ou un crime contre l’humanité.

Maria Elena Delia, porte-parole du flottille en Italie et présente à bord du navire Morgana, a souligné que des bateaux arborant des pavillons italiens, britanniques et polonais ont été ciblés, qualifiant ces attaques d’« équivalentes à une agression contre ces pays ».

Le convoi a appelé les États membres des Nations unies à garantir une protection effective et facilitée, notamment par :

  • Une escorte navale internationale ou une présence militaire d’accompagnement ;
  • Des observateurs diplomatiques officiels sur les bateaux ;
  • Des garanties publiques et formelles assurant la poursuite de la mission humanitaire.

La diffusion d’extraits et d’images de l’incident circule sur les réseaux sociaux, notamment via un message publié par la chaîne sur Twitter : https://twitter.com/AJArabic/status/1970638572672991501

Dans un contexte où les drones sont devenus un outil courant de harcèlement et d’attaque à distance, les militants considèrent la mer comme le dernier corridor pour porter la voix des civils et tenter de lever le blocus sur la bande de Gaza.

source:https://www.aljazeera.net/politics/2025/9/24/%d9%87%d8%ac%d9%88%d9%85-%d9%84%d9%8a%d9%84%d9%8a-%d8%b9%d9%84%d9%89-%d8%a3%d8%b3%d8%b7%d9%88%d9%84-%d8%a7%d9%84%d8%b5%d9%85%d9%88%d8%af-%d9%88%d8%a5%d8%b5%d8%b1%d8%a7%d8%b1

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