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Seize villageois ont été tués entre le 22 et le 25 février dans deux attaques de *« bandits armés »* ayant ciblé des villages de la région de Dosso, dans le sud-ouest du Niger, près du Nigeria et du Bénin, selon un communiqué de la radio d’État diffusé le 26 février.
Les attaques à Makani et Tougouzawa
Dans la nuit du 22 au 23 février, à Makani, dans le département de Dioundiou, les assaillants ont *« rassemblé les villageois »* avant d’*« ouvrir le feu, tuant sur place quatorze personnes et blessant trois autres »*. Le rapport indique également qu’une cinquantaine de maisons, boutiques et greniers ont été incendiés. Bien que les assaillants n’aient pas été identifiés, leur mode opératoire rappelle les attaques djihadistes qui perturbent régulièrement le Sahel central. Deux jours plus tard, dans la nuit du 24 au 25 février, une autre attaque a touché la localité voisine de Tougouzawa, faisant deux morts et un blessé. Plusieurs maisons ont également été détruites par les flammes.
Réactions des autorités locales
Le colonel Alassane Bana, gouverneur de la région de Dosso, s’est rendu sur place et a décrit les événements comme une *« attaque barbare, cynique, perpétrée contre des paisibles citoyens »*. Il a exprimé sa désolation, promettant *« des dispositions idoines et urgentes »* pour *« contrecarrer le fléau »* de l’insécurité qui touche la région.
La lutte contre l’insécurité dans le Sahel
La région de Dosso, limitrophe du Nigeria et du Bénin, est soumise à des attaques fréquentes, souvent attribuées à des groupes armés. En juillet 2023, les généraux au pouvoir au Niger ont remplacé les gouverneurs civils par des militaires, s’engageant à lutter contre l’insécurité qui sévit dans le sud-ouest du pays. Toutefois, les attaques continuent de se multiplier. Une force conjointe de 5 000 soldats du Niger, du Burkina Faso et du Mali doit prochainement être déployée pour faire face à cette menace.
Impact sur la région
La région de Dosso abrite un oléoduc de 2 000 kilomètres, vital pour l’acheminement du pétrole nigérien vers le Bénin, qui a également été la cible d’attaques. En juin 2024, six soldats d’une patrouille de sécurité de cet oléoduc avaient été tués par des *« bandits armés »*, renforçant la perception d’une insécurité grandissante dans la région.