En Australie, Erin Patterson se retrouve au cœur d’un dossier judiciaire complexe mêlant cuisine et crime : des champignons vénéneux utilisés dans un triple meurtre et des tentatives d’empoisonnement visant son époux. Le procès de cette quinquagénaire s’est tenu à Morwell, dans le sud-est du pays, et le verdict est attendu le 25 août. Patterson, mère de deux enfants, avait été décrite comme passionnée de cuisine et de gastronomie par les autorités et les médias.
Selon les accusations et les éléments du dossier dévoilés par la police, elle aurait empoisonné les parents et la tante de son mari en leur servant un bœuf Wellington garni d’amanites phalloïdes — l’un des champignons les plus dangereux au monde. Son mari, Simon, avait décliné l’invitation au repas de famille lorsque l’invitation fut lancée.
Les faits et les détails du dossier
Le procès, qui s’est déroulé sur plus de deux mois à Morwell, a été marqué par des révélations sur des plats prétendument empoisonnés. Des accusations initiales visant à empoisonner l’époux à trois reprises entre 2021 et 2022 ont été évoquées par la police, bien que le parquet ait ensuite abandonné certaines poursuites. Des plats tels que des pâtes à la bolognaise, du poulet korma et un wrap aux légumes auraient été servis lors de divers repas.
La justice a également été saisie d’autres épisodes soupçonnés, notamment une série de visites et de demandes qui ont conduit l’époux à douté de la sécurité des plats servis par son ex-épouse. Lors d’une audience préliminaire, Simon a décrit des épisodes où il tombait malade après avoir dégusté certains plats, y compris un poulet korma consommé lors d’un séjour en camping en 2022. ‘Il se souvient qu’elle avait dit que l’objectif était d’adapter les plats dans le futur à nos goûts respectifs’, a-t-il déclaré.
Simon a raconté : ‘Il la soupçonnait’. Selon lui, Erin aurait décrit la dégustation comme un moyen d’adapter les plats ‘dans le futur à nos goûts respectifs’.
Des témoignages de proches et de professionnels de santé ont aussi relaté des épisodes durant lesquels la victime présumée a été prise de malaises après avoir mangé des préparations potentiellement toxiques. Le médecin Christopher Ford a précisé que les symptômes avaient inquiété la famille autour des cookies faits maison proposées par Patterson.
‘Il était inquiet à l’idée de manger les cookies, car il pensait qu’ils pourraient être empoisonnés’, a déclaré le médecin Christopher Ford lors d’une audience préliminaire.
La cour a ordonné la levée du secret entourant certaines pièces du dossier afin d’assurer un procès équitable, et la date du verdict du 25 août est confirmée par les autorités judiciaires. L’accusée est passible de la réclusion à perpétuité.
Au-delà des détails du dossier, ce dossier met en lumière les enjeux liés à la sécurité domestique et à la confiance au sein des repas de famille. Le procès se poursuit et les familles attendent les conclusions de la Cour suprême.