Table of Contents
La Confédération suisse prévoit d’étendre l’utilisation des places d’exercices militaires et des aérodromes civils à des fins militaires, incluant notamment le site d’Epeisses à Avully, dans le canton de Genève. Cette décision suscite une vive inquiétude parmi les habitants qui redoutent l’intensification des vols d’hélicoptères militaires au-dessus de leur village.
Un changement de statut pour le site d’Epeisses
Dans un contexte géopolitique marqué par une instabilité croissante, l’armée helvétique souhaite décentraliser ses moyens et répertorier ses places d’atterrissage pour hélicoptères. Le site d’Epeisses serait ainsi reclassé comme un héliport à usage régulier, modifiant son statut actuel de simple place d’exercice.
Cette évolution implique un risque de trafic aérien plus fréquent, ce qui inquiète fortement les habitants déjà fatigués par le bruit constant des avions de Genève Aéroport. Sylvain Fuser, conseiller municipal à Avully, illustre cette situation par une image forte : « Tout d’un coup, tu as ‘Apocalypse Now’ qui te passe au-dessus de la tête ». Il souligne également que la décision, une fois adoptée, serait définitive pour une période minimale de dix ans.
Face à cela, plus de 400 personnes ont signé une pétition pour s’opposer à ce projet militaire.
Les préoccupations exprimées par les élus locaux
Plusieurs quartiers résidentiels d’Avully seraient directement affectés par ces nuisances sonores accrues. Le maire Vincent Mottet dénonce une contradiction majeure entre les politiques locales de protection de l’environnement et les nouvelles contraintes imposées :
- Promotion de la limitation de vitesse et des zones à 30 km/h
- Réduction des nuisances sonores et lumineuses
- Imposition simultanée de passages fréquents d’hélicoptères militaires générant du bruit supplémentaire
Il réclame davantage de dialogue et de transparence de la part de l’armée pour que les préoccupations des habitants soient prises en compte.
Réponse du Département fédéral de la défense
Le Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports (DDPS) a indiqué avoir enregistré une moyenne d’environ 100 mouvements de vol par an sur le site d’Epeisses entre 2018 et 2023. Selon ses représentants, cette fréquence ne devrait pas augmenter, et un cadre maximal d’utilisation sera établi afin de limiter les impacts.
« Les nuisances sonores seront calculées. Les autorités et la population pourront s’exprimer à ce sujet dans le cadre d’une nouvelle procédure de consultation et de participation. »
Les cantons et les communes ont été invités à soumettre leurs avis d’ici fin avril, avant que le Conseil fédéral ne donne son approbation finale au projet.