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Le député apparenté La France insoumise, Aymeric Caron, a proposé le 24 octobre un amendement au budget 2025 visant à instaurer un crédit d’impôt pour les propriétaires d’animaux de compagnie. Cette initiative, parmi les 3 650 amendements du projet de loi de finances, a suscité des réactions variées au sein de l’Assemblée nationale.
Une proposition controversée
Aymeric Caron a souligné que 55 % des Français possèdent un chien ou un chat, et que les coûts d’entretien de ces animaux peuvent s’élever à environ 100 euros par mois, incluant la nourriture, les soins vétérinaires et la litière. Il a également indiqué que le prix des croquettes avait augmenté de 18 % entre 2022 et 2023.
Le député a déclaré : « Les refuges nous alertent sur les abandons en raison des coûts de plus en plus importants. Il faut donc trouver des solutions. (…) (Les animaux) sont des êtres sensibles dont il faut prendre soin. »
Le crédit d’impôt proposé
Caron a suggéré un crédit d’impôt de 30 euros par animal et par mois, totalisant 360 euros par an. En plus de cela, il a proposé d’alléger le coût de la prise en charge des animaux en réduisant la TVA sur l’alimentation et les soins vétérinaires à 5,5 %, ainsi qu’en exonérant de TVA les refuges et associations. Il a également proposé d’augmenter le quotient familial d’un huitième de part par chien et par chat.
Des critiques acerbes
La proposition a été accueillie avec scepticisme. Le député d’Ensemble pour la République, Denis Masséglia, a réagi sur X en se moquant de l’idée de Caron, en soulignant une incohérence dans les priorités budgétaires. Il a déclaré : « Le NFP veut réduire le crédit d’impôt service à la personne et en même temps faire un crédit d’impôt pour les chiens et chats. 6 milliards d’euros. Drôle de priorité. »
D’autres députés ont également exprimé leurs doutes. Gérault Verny de l’Union des droites pour la République a noté l’absurdité de la situation, tandis que Jorys Bovet du Rassemblement national a ironisé sur le coût de la proposition. Le député Erwan Balanant a quant à lui jugé que cette idée était une « pomponette » et a critiqué la logique derrière une telle dépense fiscale.
La défense de Caron
Face aux critiques, Aymeric Caron a défendu sa proposition en affirmant que « toutes les études montrent que le fait de cohabiter avec un chat ou un chien est très utile à la santé. En réalité, nous allégeons le budget de la sécurité sociale ! » Il a reconnu que le crédit d’impôt n’était pas la solution idéale, mais qu’il était essentiel d’aborder un sujet souvent ignoré par les législateurs. Cependant, l’amendement sur le crédit d’impôt de 30 euros a finalement été rejeté.