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Au Brésil, une tendance significative se dessine concernant les grossesses adolescentes. Il y a dix ans, Maiara Aparecida, âgée de 16 ans à l’époque, devenait mère. *« J’étais un enfant, avec un enfant dans les bras »*, se souvient-elle. Cette jeune femme vit dans le complexo do Salgueiro, un ensemble de favelas à São Gonçalo, en banlieue de Rio de Janeiro. En 2014, 286 000 adolescentes brésiliennes ont mené à bien une grossesse. En 2024, ce chiffre a chuté à 141 000, marquant une baisse de plus de la moitié.
Une réduction des taux de grossesses
Pour la première fois, les chiffres du Brésil (43,6 enfants pour 1 000 adolescentes en 2022, selon la Banque mondiale) se rapprochent de la moyenne mondiale de 41,9 enfants pour 1 000 adolescentes.
L’impact des initiatives éducatives et de santé
Denise Leite Maia Monteiro, directrice de l’Association brésilienne d’obstétrique et de gynécologie de l’enfance et de l’adolescence (Sogia), se réjouit de ces résultats. *« Nous avons également réussi à faire diminuer de moitié les grossesses chez les jeunes filles âgées de 10 à 14 ans, passant de 3,52 à 2,01 enfants pour 1 000 filles »*, souligne-t-elle. Ce progrès est attribué à plusieurs facteurs clés.
Un des éléments notables est l’accès accru aux soins de santé. De plus en plus de parents accompagnent leurs filles chez le gynécologue dès l’âge de 10-12 ans. Cette approche préventive contribue à une meilleure éducation sexuelle et à des choix plus éclairés.
Éducation comme levier de changement
Un autre facteur explicatif est l’augmentation du niveau d’éducation. En 2022, le pourcentage de diplômés du lycée au Brésil a franchi pour la première fois la barre des 50 %, atteignant 54,5 % en 2023. *« Les filles qui étudient peuvent commencer à avoir d’autres horizons que d’être femmes au foyer »*, interprète Mme Monteiro, soulignant l’importance de l’éducation dans la réduction des grossesses adolescentes.