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Bangladesh peut-elle surmonter l’héritage du pouvoir de Sheikh Hasina

by Sara

Bangladesh peut-elle surmonter l’héritage du pouvoir de Sheikh Hasina ?

Le parcours politique du Bangladesh a été marqué par des événements tragiques et des luttes de pouvoir depuis l’indépendance du pays en 1971. Entre meurtres, emprisonnements et exils, les destinées de nombreux dirigeants bangladais ont été tragiques. L’ancien président Mujibur Rahman, leader de l’indépendance, a été assassiné en 1976 avec des membres de sa famille. Son successeur, Hussain Ershad, a été emprisonné en 1990, tandis que Sheikh Hasina, aujourd’hui figure dominante, avait fui vers l’Inde en 2024.

Les conséquences du passé violent

La violence ayant accompagné la séparation du Bangladesh du Pakistan a laissé des cicatrices profondes sur la société, notamment sur le plan politique. Depuis l’indépendance, le pays a connu de nombreux coups d’État militaire, et les élections libres n’ont été possibles qu’à partir de 1991. Après la chute du régime militaire d’Hussain Ershad, Khaleda Zia est devenue Première ministre, marquant le début d’une alternance politique entre elle et Sheikh Hasina, présidente de la Ligue Awami.

La lutte pour le pouvoir

Depuis 1991, ces deux femmes ont dominé la politique bangladaise, chacune tentant de conserver le pouvoir par tous les moyens nécessaires, y compris des élections souvent contestées. Khaleda Zia a réussi à accéder à la présidence à deux reprises, tandis que Sheikh Hasina a occupé le poste à plusieurs reprises depuis 1996, notamment entre 2009 et 2024. La rivalité entre leurs partis a souvent conduit à des affrontements violents, notamment entre leurs mouvements de jeunesse armés.

L’héritage politique des leaders

Sheikh Hasina et Khaleda Zia représentent chacune un héritage politique distinct. Hasina, fille de Mujibur Rahman, incarne la continuité de ce qu’il a initié, tandis que Zia, veuve de l’ancien président, a brisé le plafond de verre en devenant la première femme à diriger le pays. Malgré leurs rivalités, ces deux personnalités politiques sont perçues comme des représentantes d’une vieille génération qui a du mal à laisser place à de nouveaux visages politiques. Cela représente un défi pour l’avenir du Bangladesh.

Répercussions du pouvoir actuel

Alors que les tensions politiques se sont intensifiées autour des récentes manifestations, Sheikh Hasina a pris la décision de se retirer vers l’Inde, qui a historiquement soutenu son gouvernement. La crise actuelle soulève des interrogations sur la possibilité d’un changement de leadership, notamment sur un éventuel retour de Khaleda Zia, qui a purgé une peine de prison pour corruption.

Quid de l’avenir politique ?

Le Bangladesh, après plus de cinq décennies d’indépendance, se trouve à un tournant. La nostalgie pour un héritage politique marqué par le népotisme et la violence pourrait-elle céder la place à une nouvelle ère ? Avec la montée des revendications sociales et économiques des jeunes générations, la nécessité d’une nouvelle direction pourrait devenir prépondérante.

Vers un nouveau paysage politique ?

Le paysage politique est traditionnellement dominé par les deux grandes dynasties, mais des éléments de changement commencent à émerger. La capacité de la société civile, en particulier les jeunes, à se mobiliser pourrait indiquer une possible évolution vers un système politique moins dépendant des anciennes structures. Cela dit, la résistance de l’armée à tout changement radical pourrait continuer à freiner le progrès.

Un appel à la responsabilité

Les pratiques répréhensibles observées durant les éléments de règne de Sheikh Hasina pourraient engendrer des conséquences juridiques. Les incertitudes politiques pourraient inciter à des représailles et à des revendications de justice, tant au niveau institutionnel que social. Le pays fait face à un scénario politique instable, où le besoin d’un changement efficace est pressant.

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