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Face à un phénomène qu’il qualifie de « submersion », Jordan Bardella, président du Rassemblement national (RN), a lancé un appel à Emmanuel Macron pour l’organisation d’un référendum sur l’immigration en France. Invité sur TF1, l’eurodéputé a également renouvelé sa demande d’élections législatives anticipées dès l’automne prochain.
Un référendum pour « prendre les Français au sérieux »
Lors de son intervention sur la chaîne TF1, Jordan Bardella a critiqué la promesse récurrente d’Emmanuel Macron d’organiser des référendums, un engagement répété chaque année depuis 2017 sans être concrétisé. Pour lui, le référendum représente « la forme la plus saine en démocratie de s’adresser au peuple », car il offre aux citoyens la possibilité de « se saisir de leur destin ». Il a ainsi exhorté le président de la République à convoquer un référendum sur ce qu’il qualifie d’« éléphant dans le salon des politiques publiques » : l’immigration.
Le Rassemblement national réclame depuis plusieurs années une consultation populaire sur ce sujet, bien que l’article 11 de la Constitution limite les possibilités de référendum dans ce domaine.
L’immigration au cœur de la polémique
Jordan Bardella a insisté sur le fait que l’immigration est devenue « un véritable phénomène de submersion qui modifie notre culture, nos modes de vie et notre identité ». Pour le président du RN, ce thème n’est « ni un totem, ni un tabou et encore moins une fatalité ». Il a annoncé qu’il observerait attentivement les annonces du chef de l’État, sans céder aux spéculations.
Par ailleurs, il a qualifié de « gadget » ou de « référendum d’affichage » une éventuelle consultation portant sur des sujets comme le temps d’écran des jeunes, qu’il juge moins prioritaire face à l’urgence migratoire.
Appel à des élections législatives anticipées
Profitant de son intervention, Jordan Bardella a réitéré sa demande de dissolution de l’Assemblée nationale afin d’organiser de nouvelles élections législatives dès l’automne. Il estime que la crise politique actuelle ne pourra être résolue qu’à travers un renouvellement du Parlement, espérant ainsi « dégager une majorité » à l’Assemblée nationale.
Cette stratégie se déploie malgré l’incapacité de Marine Le Pen à se présenter à un scrutin, suite à sa condamnation en première instance à une peine d’inéligibilité avec exécution provisoire.