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Bayrou défend son plan budgétaire et le vote de confiance

by charles
France

Francois Bayrou a accordé plusieurs interviews ce week-end et a exposé son plan budgétaire, avec un vote de confiance prévu le 8 septembre. Il défend 44 milliards d’euros d’économies et affirme que la stabilité de la France passe par des choix difficiles. Les discussions publiques portent aussi sur la suppression éventuelle d’un jour férié et sur des questions liées à la dette, à l’immigration et à la fiscalité des patrimoines. Ces échanges s’effectuent alors que la classe politique et les marchés suivent attentivement l’évolution de la situation.

Bayrou interview à Matignon sur le budget
Bayrou lors de l’interview télévisée sur le budget et le vote de confiance

Bayrou défend un plan d’économies et prépare le vote de confiance

Bayrou réaffirmé que le vote de confiance, prévu le 8 septembre, est une étape cruciale et que la France ne peut esquiver les choix budgétaires qui s’imposent. Il présente son objectif d’économies à hauteur de 44 milliards d’euros et explique que sans action, le pays risquerait des tensions sur les marchés et une dégradation de la dette. « Les 44 milliards c’est à peu près la marche à suivre pour que le pays sorte de la malédiction immédiate de la dette », a-t-il justifié. Des appelés à la prudence et au consensus sont réitérés pour que la réforme soit soutenue par les partenaires et l’opinion publique.

Il affirme être prêt à discuter de certaines mesures mais refuse pour autant de céder sur l’objectif global, notamment face aux propositions du PS. « Les propositions du PS, ça veut dire qu’on ne fait rien » pour réduire la dette, a-t-il déclaré, ajoutant qu’un effort collectif reste indispensable. L’exécutif se dit ainsi prêt à évaluer des ajustements, tout en maintenant la ligne directe sur le cap budgétaire qu’il a fixé, compte tenu des enjeux pour l’équilibre des finances publiques.

Concernant la suppression éventuelle d’un jour férié, il indique que la question est étudiable mais conditionnée par la nécessité de ne pas paralyser l’économie. « C’est discutable, c’est amendable. Je pense que ça pourrait être un seul jour supprimé, sans difficulté », a-t-il expliqué. Il précise être ouvert à la discussion sur l’éventualité de ne supprimer aucun jour férié, à condition d’éviter une impasse et de conserver une dynamique de croissance et de stabilité budgétaire.

Jours fériés et propositions du PS: le débat s’intensifie

Sur les jours fériés, Bayrou répète son ouverture à la discussion tout en rappelant la nécessité d’un équilibre politique et social. Il se dit « ouvert à la discussion » sur le fait de n’en supprimer aucun, mais précise qu’il faut considérer qu’on ne peut pas ne rien faire face à la situation budgétaire. L’objectif est d’allier efficacité économique et justice sociale, sans torpiller l’activité du pays. Le cadre des discussions inclut les échanges avec les partis et les responsables parlementaires qui soutiennent ou contestent le cap du gouvernement.

Le PS a présenté un contre-budget, estimant une réduction d’environ 21,7 milliards d’euros et une taxation des hauts patrimoines. Bayrou affirme que « Les propositions du PS, ça veut dire qu’on ne fait rien » pour réduire la dette et appelle à une collaboration plus large, tout en rejetant des solutions qui, selon lui, n’auraient pas l’impact nécessaire. Le Premier ministre poursuit ses rencontres avec les chefs de parti et prévoit d’échanger sur les mesures controversées de son plan, notamment la suppression éventuelle de deux jours fériés. Des échanges estivaux limités avaient alimenté les inquiétudes sur la capacité du gouvernement à obtenir un soutien suffisant pour mettre en œuvre le budget.

Selon des sources proches, Bayrou a indiqué qu’il rencontrerait Marine Le Pen et d’autres dirigeants cette semaine afin d’expliquer son approche et de chercher des espaces d’accord. Il a aussi mentionné qu’il avait tenté de joindre Jérôme Guedj et Olivier Faure pour organiser des discussions, mais que les réponses n’étaient pas immédiates. L’objectif demeure de préserver la stabilité institutionnelle et d’éviter une crise majeure, tout en avançant sur les chiffres et les jalons budgétaires qui s’imposent.

Bayrou à Matignon dimanche 31 août 2025
Bayrou à Matignon lors de l’interview et des préparatifs du vote de confiance

Taxe Zucman, immigration et unity nationale

Sur la fiscalité et la taxation, Bayrou a canardé la taxe Zucman et déclaré: « La taxe Zucman est inconstitutionnelle. C’est une menace sur les investissements en France ». Il estime qu’il faut éviter que des propositions fiscales fragilisent l’attractivité économique et la confiance des investisseurs. Dans ce cadre, il a réaffirmé la nécessité de respecter le cadre constitutionnel et les objectifs budgétaires sans inciter à des prélèvements qui pourraient décourager l’investissement et l’entrepreneuriat.

Sur l’immigration, le leader du gouvernement affirme qu’il ne souhaite pas faire de l’immigration le facteur central des difficultés du pays et précise que l’évolution de la politique d’immigration doit se faire avec des garde-fous et des mesures pour maîtriser les flux. Il insiste sur le fait que les réformes doivent viser l’intégration et l’efficacité, avec une attention particulière à l’emploi et au logement pour les jeunes et les travailleurs. Face à l’opposition, il souligne la nécessité d’un dialogue constructif et d’un soutien mixte pour parvenir à une politique équilibrée.

Enfin, Bayrou s’est dit convaincu que l’unité nationale reste la condition de la stabilité et de la continuité démocratique. Il a annoncé son intention de rencontrer des responsables des différents partis dans les jours qui viennent et de poursuivre les échanges pour éviter une crise institutionnelle et assurer la continuité du travail gouvernemental dans l’intérêt du pays.

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