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Après Mayotte, la France entière ? Le 7 février, François Bayrou a exprimé sa volonté d’ouvrir *“un débat plus large sur la citoyenneté”* française, au lendemain d’un vote parlementaire visant à restreindre le droit du sol dans cet archipel de l’océan Indien.
Un débat sur la citoyenneté
Le Premier ministre a déclaré que des discussions sur *“qu’est-ce que c’est qu’être Français”* devraient avoir lieu, lors d’une intervention sur les ondes de *RMC.* Le 6 février, l’Assemblée nationale a adopté, *“dans une ambiance survoltée,”* un texte stipulant que les enfants nés à Mayotte doivent désormais *“avoir deux parents en situation régulière depuis trois ans pour prétendre à la nationalité française.”*
Les réactions politiques
François Bayrou a demandé des mesures après qu’une vague d’immigration dans ce département français d’outre-mer a remis le sujet sous les projecteurs. Le parti Les Républicains (LR), à l’origine du texte voté le 6 février, a bénéficié du soutien des macronistes et du Rassemblement national dans l’hémicycle, provoquant *“la fureur du bloc de gauche,”* qui s’est ressoudé après des divisions sur le budget.
Une droite unie contre le droit du sol
Depuis Rome, le quotidien *Il Manifesto* souligne que *“la droite et l’extrême droite n’en font plus un secret : le jus soli doit être aboli sur tout le territoire.”* Cette position pourrait présager d’une entente future entre les différentes droites. Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a même proposé de soumettre ce thème aux Français lors de l’élection présidentielle de 2027 ou par un référendum sur l’immigration. Cependant, *“l’immigration n’entre pas dans le champ des référendums prévus par la Constitution de 1958,”* lui répond *Le Soir.*
Le sentiment de submersion migratoire
Pour apaiser la droite dure, Bayrou a suscité des réactions en évoquant le *‘sentiment de submersion migratoire’* en France, une expression prisée par l’extrême droite depuis les années 80. À l’approche des élections de 2027, l’immigration devient *“une obsession électorale,”* malgré des chiffres stables des entrées, qui oscillent autour de 300 000 titres de séjour délivrés chaque année.