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La polémique enfle autour de François Bayrou, qui a été accusé de mépriser les Mahorais après avoir décidé de présider le conseil municipal de Pau au lieu de se rendre à Mayotte, récemment frappée par le cyclone Chido. Ce dernier a causé la mort d’au moins une vingtaine de personnes, selon les autorités locales.
Un Premier ministre sous le feu des critiques
Gabriel Attal, le nouveau Premier ministre, a exprimé sa solidarité envers les sinistrés des inondations dans le Pas-de-Calais, soulignant l’importance de se rendre sur place en cas de catastrophe naturelle. Ce geste marque un contraste saisissant avec l’absence de Bayrou à Mayotte, ce qui a conduit à de nombreuses interrogations sur sa gestion de la crise.
Indifférence et mépris ?
La décision de François Bayrou de tenir une réunion de crise à distance a soulevé des critiques, certains considérant ce choix comme un symbole d’indifférence envers une population en détresse. « Ce choix peut évoquer l’indifférence et le mépris pour une population en danger. Comment justifier auprès d’elle ce sentiment d’abandon ? » s’est interrogé Stéphane Lenormand, président du groupe LIOT, lors d’une séance exceptionnelle de questions au Premier ministre.
Des inégalités dénoncées
Les critiques à l’égard de l’État concernant son traitement des territoires d’outre-mer ne sont pas récentes. En 2023, des habitants de Mayotte avaient déjà souffert d’un manque d’eau en raison d’une sécheresse prolongée. Racha Mousdikoudine, présidente du collectif « Mayotte a soif », avait alors souligné que cette situation serait inacceptable sur le territoire métropolitain.
Réponses du gouvernement
François Bayrou a justifié son absence par la complexité logistique d’un déplacement à Mayotte, situé à 8 000 kilomètres de Paris, et a fait valoir que le gouvernement était représenté par d’autres ministres. Il a également affirmé qu’il était en pleine composition de son cabinet, qu’il entend présenter rapidement.
Une formulation maladroite
En réponse aux députés, François Bayrou a déclaré qu’il n’était pas d’usage que le Premier ministre et le président de la République quittent le territoire national en même temps. Cette remarque a été perçue comme maladroite et n’a pas réussi à apaiser les critiques sur le manque de considération envers les Mahorais.