Un des cofondateurs de Ben & Jerry’s, Jerry Greenfield, a annoncé qu’il quittait l’entreprise, dans un contexte de désaccord sur les valeurs de la marque. Selon Le Monde et d’autres médias, l’annonce a été publiée par son cofondateur Ben Cohen via X. Ben & Jerry’s, fondée en 1978, a toujours revendiqué un engagement en faveur de questions écologiques, sociales et économiques. Le dossier s’inscrit dans les débats sur l’indépendance de la marque au sein de The Magnum Ice Cream Company, l’entité issue du scindage prévu par Unilever.
Ben & Jerry’s: un cofondateur quitte l’entreprise pour des désaccords sur les valeurs
Jerry Greenfield, l’un des fondateurs de la marque emblématique, a annoncé quitter l’entreprise, citant des désaccords sur les valeurs qui auraient guidé la société ces dernières années. Dans les documents publics et les échanges entre les cofondateurs, la relation entre Ben & Jerry’s et Unilever s’est envenimée, notamment autour du cadre d’indépendance promis lors du rachat en 2000. L’entreprise mère envisage désormais une scission et un repositionnement sous The Magnum Ice Cream Company, basé à Amsterdam et cotée principalement sur la place néerlandaise.
« C’est avec le cœur brisé que j’ai décidé que je ne pouvais plus, en toute conscience, et après 47 ans, rester un employé de Ben & Jerry’s », a annoncé M. Greenfield, dans une lettre postée mardi soir sur X par son cofondateur Ben Cohen.
Selon les documents et les déclarations des deux fondateurs, l’indépendance de Ben & Jerry’s a été perçue comme fondement de leur autonomie commerciale, mais des tensions récurrentes avec Unilever ont relégué cette indépendance au second plan.
Réactions et contexte: tensions avec Unilever et cadre d’indépendance
Un porte-parole d’Unilever a déclaré ne pas partager le point de vue exprimé par M. Greenfield et a indiqué vouloir dialoguer avec les deux cofondateurs sur la manière de renforcer la position de Ben & Jerry’s dans le monde, fondée sur ses valeurs.
La marque avait dénoncé, notamment, le fait qu’Unilever ait poursuivi la vente dans les colonies de Cisjordanie en 2022, ce que Ben & Jerry’s considérait contraire à ses principes. L’entreprise a rappelé que, lors du rachat, elle s’était expressément réservée le droit de préserver son intégrité avec un conseil d’administration indépendant, une autonomie qui, selon elle, s’est trouvée mise à mal.
Alors que la filiale est au cœur du conflit, Unilever a affirmé vouloir renforcer la position de Ben & Jerry’s tout en rappelant l’attachement de la marque à ses valeurs. « Nous ne partageons pas le point de vue de M. Greenfield et avons souhaité engager un dialogue constructif avec les deux cofondateurs sur la manière de renforcer la position forte de Ben & Jerry’s dans le monde, fondée sur ses valeurs », a déclaré un porte-parole.