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Une série de violences urbaines a secoué le quartier de la Devèze à Béziers durant la nuit de samedi à dimanche, mettant en lumière une escalade dans l’affrontement entre groupes organisés et forces de l’ordre. Ces incidents, caractérisés par des attaques coordonnées et des incendies volontairement allumés, semblent en lien direct avec la lutte contre le trafic de drogues dans cette zone sensible.
Une nuit de chaos orchestrée par des groupes organisés
Selon les autorités, une cinquantaine d’individus cagoulés auraient tendu un guet-apens aux policiers intervenant pour éteindre un feu de poubelles et de véhicules. À leur arrivée, les forces de l’ordre ont été prises pour cible par des tirs de mortiers d’artifice et de projectiles, nécessitant l’usage de leur matériel de défense, notamment des lanceurs de balles de défense (LBD) et des grenades de désencerclement. Un policier a été blessé au second degré, au mollet, lors de ces affrontements.
Les violences ont duré plusieurs heures, allant jusqu’à 4 heures du matin, avec des incendiés d’appartements et une forte évacuation des habitants pour assurer leur sécurité. Un appartement de 130 m², appartenant à une personne âgée, a été détruit par un incendie provoqué par un tir de mortier qui a traversé la fenêtre. La victime et son chat ont été affectés : ce dernier est mort dans l’incendie. La résidente, choquée, a pu être évacuée par les secours.
Les contextes et réactions des autorités
Le procureur de Béziers, Raphaël Balland, évoque des actes prémédités liés à la lutte anti-drogue dans le quartier de la Devèze : « Ces violences sont le résultat d’un guet-apens organisé par des narcotrafiquants en réaction à plusieurs interpellations et saisies de drogues ces derniers jours. » Les sécuritaires ne disposent encore d’aucune interpellation à ce stade, mais une enquête est en cours pour violences avec arme, destruction volontaire par incendie, et autres délits. La mairie et la préfecture ont annoncé le déploiement imminent d’une unité de CRS nouvelle génération pour rétablir l’ordre.
Pour Emmanuelle Ménard, conseillère municipale, ces violences sont une réponse directe à la sévérisation des opérations policières menées contre les trafics de stupéfiants dans le secteur. Les affrontements témoignent de la volonté de certains groupes de se défendre par la force, même si cela coûte des dégâts importants et met en danger la population locale. La police et la justice maintiennent la pression pour démanteler ces réseaux criminels, malgré les risques d’escalade violente.
Un climat de tension persistante
Les incidents à Béziers interviennent dans un contexte où plusieurs quartiers sensibles, notamment la Devèze, ont connu une recrudescence des violences urbaines ces dernières semaines. La nuit du 19 au 20 juillet marque une étape supplémentaire dans cette dynamique, avec une opposition violente aux forces de l’ordre qui cherchent à imposer l’État de droit face à des réseaux de trafiquants très structurés et qui disposent de moyens importants.
