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La biodiversité est aujourd’hui en grave danger, avec près de 150 espèces disparaissant chaque jour, ce qui constitue la plus grande extinction de masse depuis 65 millions d’années. Pour contrer cette tendance alarmante, Lea Henzgen, à la tête de l’organisation AMES, a lancé un projet ambitieux : créer un million d’hectares d’habitat pour les espèces sauvages au cours des dix prochaines années. Actuellement, la réserve naturelle de Dabchick en Afrique du Sud, qui abrite une variété d’animaux tels que des girafes, des antilopes, des rhinocéros et des léopards, s’étend sur seulement 2 000 hectares.
Un projet d’expansion audacieux
Le projet de Lea semble colossal, visant à créer 500 fois plus d’espace pour les espèces menacées. Pour réaliser cette expansion, un financement considérable est nécessaire. AMES a introduit un nouveau mécanisme de financement : les Biodiversity Credits, des bons d’échange destinés à la protection des espèces, soutenus par les Nations Unies.
Qu’est-ce que les Biodiversity Credits ?
Les Biodiversity Credits, connus en français sous le nom de « certificats de biodiversité », représentent des unités échangeables qui financent la protection et la promotion de la biodiversité. En achetant ces crédits, les investisseurs soutiennent des projets destinés à préserver ou restaurer la biodiversité terrestre, notamment à travers la protection de zones écologiques exemplaires, la reforestation ou la renaturation.
Les experts espèrent que la valeur de ces certificats augmentera, permettant ainsi de les revendre à profit dans le futur, bien que leur succès ne soit pas garanti.
Qui peut vendre des Biodiversity Credits ?
Les propriétaires de terres qui s’engagent à protéger ou restaurer la biodiversité sur leur territoire peuvent vendre ces crédits. Ils doivent documenter et prouver leurs efforts en matière de protection, ce qui implique de recenser les espèces animales et végétales présentes. Ce processus peut inclure l’utilisation de caméras automatiques, de microphones et d’analyses de données par intelligence artificielle, ainsi que l’analyse d’images satellites.
Qui devrait acheter des Biodiversity Credits ?
Les entreprises peuvent acquérir des Biodiversity Credits pour montrer leur responsabilité environnementale et réduire leur empreinte écologique, tout en se conformant aux réglementations de durabilité de l’UE. Les gouvernements peuvent les acheter dans le cadre de leurs engagements pour la conservation des espaces naturels ou en compensation des dommages environnementaux causés par des projets d’infrastructure. De plus, les investisseurs intéressés par des produits financiers durables pourraient voir dans ces crédits une opportunité d’obtenir à la fois des rendements financiers et écologiques.
Importance des Biodiversity Credits pour la conservation mondiale
Les attentes autour des Biodiversity Credits sont énormes. Les Nations Unies visent à protéger 30 % des terres et des océans d’ici 2030, mais cela nécessite un financement considérable, bien au-delà de ce que les pays industrialisés sont actuellement prêts à fournir. Les experts estiment que la lacune de financement s’élève à plus de 600 milliards d’euros par an, et que seul un marché florissant de Biodiversity Credits pourrait combler ce besoin urgent.