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Brachage d’amnistie pour trois journalistes au Maroc

by Sara
Brachage d'amnistie pour trois journalistes au Maroc

Brachage d’amnistie pour trois journalistes au Maroc

Le roi du Maroc, Mohammed VI, a émis le 29 juillet 2024 un décret d’amnistie en faveur de plusieurs prisonniers, à l’occasion de l’Aïd al-Arch de l’année 1446 de l’Hégire (2024 après J.-C.), selon un communiqué du ministère marocain de la Justice. Parmi les bénéficiaires de cette grâce se trouvent les journalistes Omar Radi, Soulaiman Raïssouni et Toufik Bouachrine.

Toufik Bouachrine

Toufik Bouachrine, journaliste marocain né en 1969 à Meknès, était, avant son incarcération, le directeur du quotidien « Akhbar Al-Youm » et du site « Youm 24 », qu’il a fondé en 2013. Reconnu pour ses éditoriaux critiques, il a vivement dénoncé le Premier ministre de l’époque, Saadeddine El Othmani, et le ministre de l’Agriculture, Aziz Akhannouch, dans un article publié le 21 février 2018.

En février 2018, Bouachrine a été arrêté au siège de son journal à Casablanca et a été accusé d’agression sexuelle et de trafic d’êtres humains, accusations qu’il a niées. Il a été condamné en appel à 12 ans de prison, peine prolongée à 15 ans en octobre 2019, ce qui a suscité de vives réactions tant au Maroc qu’au niveau international, des ONG appelant à mettre fin à son « harcèlement ».

Toufik Bouachrine sur Facebook

Soulaiman Raïssouni

Né en 1972, Soulaiman Raïssouni a pris la tête de la rédaction de « Akhbar Al-Youm » en 2018, succédant à Bouachrine. Il est connu pour ses articles d’opinion critiques envers les autorités. En 2020, il a dénoncé l’influence croissante du directeur général de la sûreté nationale, Abdellatif Hammouchi, accusant des médias de relayer de fausses informations.

Raïssouni a été arrêté le 22 mai 2020 suite à des accusations portées par un jeune homme marocain concernant « l’agression sexuelle et la séquestration », toutes deux qu’il a fermement niées. Après avoir été détenu pendant huit mois sans inculpation, il a été condamné à cinq ans de prison et à une amende de 100,000 dirhams (environ 10,000 dollars).

Soulaiman Raïssouni, ancien rédacteur en chef de Akhbar Al-Youm

Omar Radi

Omar Radi, né en 1986, est un journaliste d’investigation marocain réputé pour ses enquêtes sur des sujets sensibles comme la corruption et les droits humains. Avant sa détention en 2020, il a travaillé pour plusieurs médias dont le magazine francophone « Tel Quel » et a contribué à la création du site « Le360 ». Radi a notamment révélé des affaires concernant des personnalités politiques impliquées dans l’achat de terres publicitaires à des prix inférieurs à leur valeur réelle.

Il a été arrêté en 2019 après avoir critiqué des condamnations de figures du Hirak, un mouvement de protestation au Maroc. En 2021, il a été condamné à six ans de prison et à une amende de 200,000 dirhams (environ 20,000 dollars) pour des accusations de « trahison » basées sur des communications avec un diplomate néerlandais. Amnesty International a dénoncé le caractère excessif des accusations, affirmant qu’aucune preuve de crimes n’avait été trouvée.

Omar Radi attend son procès à Casablanca

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