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Le chef du Verfassungsschutz de Brandebourg, Jörg Müller, a été démis de ses fonctions avec effet immédiat. Cette décision intervient dans un contexte tendu marqué par l’évaluation de l’AfD comme parti d’extrême droite confirmé au niveau fédéral, une classification qui suscite des débats intenses en Allemagne.
Destitution de Jörg Müller par la ministre de l’Intérieur
Katrin Lange, ministre de l’Intérieur du Land de Brandebourg, a annoncé la révocation de Jörg Müller, directeur du Verfassungsschutz régional. Dans un communiqué écrit depuis Potsdam, elle a expliqué que le « nécessaire climat de confiance pour une collaboration future n’était plus assuré ». Aucune autre précision n’a été donnée sur les raisons précises de cette décision.
L’administration indique que Müller a été immédiatement relevé de ses fonctions opérationnelles et sera placé en préretraite provisoire. La direction du Verfassungsschutz dans le Land sera renouvelée en juillet prochain.
Contexte politique : l’AfD classée parti d’extrême droite
La destitution de Müller survient alors que l’Office fédéral pour la protection de la Constitution a officiellement classé l’AfD comme parti d’extrême droite confirmé au niveau national. Jusqu’ici, le Verfassungsschutz de Brandebourg considérait l’AfD locale comme un cas suspect relevant de l’extrême droite.
Jörg Müller était à la tête du Verfassungsschutz de Brandebourg depuis février 2020. Diplômé en administration publique, il avait précédemment travaillé au sein du ministère de l’Intérieur à Potsdam et avait commencé sa carrière dans l’administration de la police régionale.
Engagement contre les groupes néonazis en ligne
En avril dernier, Müller avait publiquement soutenu l’interdiction des groupes de discussion néonazis sur les réseaux sociaux, où de jeunes extrémistes se regroupent. Dans un entretien accordé à « Stern » et à RTL, il avait déclaré : « Un groupe de discussion hostile à la Constitution, doté d’un administrateur et de conditions d’accès, correspond selon moi à la notion d’association – et devrait donc pouvoir être interdit. »
Depuis 2024, le Verfassungsschutz brandebourgeois surveille de près la montée de l’organisation de très jeunes partisans de la scène néonazie sur les plateformes sociales.