Home ActualitéBrest: officier saoudien condamné à dix ans pour viol, absent

Brest: officier saoudien condamné à dix ans pour viol, absent

by charles
France

À Brest, l’affaire du viol à Brest survenue en février 2021 a été portée devant la cour d’assises du Finistère. Quatre ans après les faits, la victime témoigne à Quimper alors que Meshari Al Shamrani, officier de marine saoudien, est introuvable depuis janvier 2025 malgré un mandat d’arrêt. Le verdict prononcé rappelle la gravité des faits et les difficultés liées à l’implication d’un auteur étranger dans une affaire où la victime a cherché justice. L’enquête et le procès ont exposé les traumatismes subis et les enjeux de transparence et de droit pour la plaignante et pour la société.

 Procès pour viol à Brest illustrant une affaire judiciaire
Affaire de Brest: la victime témoigne lors du procès en Finistère

Brest: verdict dans l’affaire du viol de février 2021

Le 21 février 2021, l’agression s’est produite dans l’appartement d’un jeune étudiant en école d’ingénieur, avenue Georges-Pompidou, et la victime a raconté les détails dans le cadre de l’instruction et du procès. « J’ai été réveillée par un poids au-dessus de moi », a-t-elle déclaré lorsque la cour a interrogé la chronologie des faits. L’audience a aussi entendu que « La voisine ne voulait pas m’ouvrir » et que la jeune femme a été « détruite » par ce qui s’est passé et par les suites de l’épisode.

Dans ses échanges avec le juge d’instruction et les avocats, l’accusé a multiplié les versions et a finalement été mis en examen et incarcéré avant d’être placé en assignation à résidence, puis de disparaître des radars. L’avocate générale a déclaré que « Il est trop tard pour juger Monsieur qui a, sans doute, quitté le territoire ». Selon elle, « ce sont des faits auxquels on ne pouvait pas s’attendre. On a le sentiment d’un jeune homme idéal, à qui tout réussi, confronté à ce choc des cultures. Il a basculé dans l’interdit et a omis de s’assurer du consentement ». Elle a en outre conclu que « Elle requiert huit ans de détention et une interdiction de territoire français de dix ans ». Face à ces éléments, les juges ont condamné Meshari Al Shamrani à dix ans de réclusion criminelle, assortie d’une interdiction de territoire de dix ans et d’une inscription au fichier des auteurs de crimes sexuels.

Absence de l’accusé et implications

Le contexte judiciaire a été marqué par l’absence prolongée de l’accusé, qui s’était volatilisé après une assignation à résidence et qui n’a plus été retrouvé depuis janvier 2025, malgré le mandat d’arrêt en vigueur. Cette absence a été signalée comme une difficulté majeure dans le cadre de l’exécution de la peine et dans les auditions futures, selon les autorités et les représentants du ministère public.

La victime, qui s’est exprimée à l’audience, a évoqué un sentiment persistant. « J’ai l’impression que c’est moi l’accusée, que c’est mon procès. J’ai toujours un sentiment de culpabilité, de honte, de colère », a-t-elle déclaré, mot pour mot, donnant à voir l’impact durable de l’épisode sur sa vie. L’avocate générale a rappelé que les faits ont suscité l’émotion des parties et a réaffirmé que le droit protège les victimes tout en poursuivant l’objectif de faire reculer l’impunité. Pour elle, la condamnation prononcée répond à la gravité des faits et à la nécessité d’un signal clair, même en l’absence de l’auteur.

You may also like

Leave a Comment