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Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur, a récemment appelé à une « stratégie globale » pour lutter contre le narcobanditisme, inspirée des méthodes utilisées dans la lutte contre le terrorisme. Ce plaidoyer a été fait lors d’une visite à Nanterre, où il a souligné l’urgence d’une politique efficace pour faire face à cette menace croissante.
Une volonté politique nécessaire
Retailleau a insisté sur l’importance d’une « volonté politique » et d’un « courage politique » pour établir cette stratégie, qu’il souhaite doter d’un « arsenal législatif » solide. Il s’est référé à un rapport d’une commission d’enquête parlementaire du Sénat, publié en mai, qui critiquait le gouvernement précédent pour avoir sous-estimé l’ampleur du narcotrafic. Bien que Gérald Darmanin ait qualifié la lutte contre la drogue de « mère de toutes les batailles », les résultats ont été jugés décevants.
Un combat national pour la sécurité
Bruno Retailleau a qualifié la lutte contre le narcobanditisme de « combat national » vital. Il a averti que cette criminalité représentait « la racine de l’hyperviolence » et mettait en péril les institutions, allant jusqu’à menacer la souveraineté dans certaines régions. Pour contrer cette menace, il a proposé plusieurs mesures, notamment la création d’un Parquet national anti-stupéfiants, similaire au Parquet national antiterroriste.
De plus, il a suggéré d’établir un statut pour les repentis et un cadre pour les indicateurs, des recommandations issues du rapport sénatorial, présidé par le sénateur socialiste Jérôme Durain et rapporté par le sénateur LR Etienne Blanc.
Coordination entre ministères
Retailleau a souligné que la lutte contre le narcobanditisme ne pouvait être assurée uniquement par le ministère de l’Intérieur. Il a mentionné avoir discuté de cette question avec Didier Migaud, le ministre de la Justice, et a plaidé pour une coordination des efforts sous la direction du Premier ministre Michel Barnier, qui est « conscient des efforts à fournir ».
Il a conclu en affirmant qu’un « changement de nature » dans l’action gouvernementale était essentiel pour répondre à ce défi majeur.