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Bruno Retailleau, ministre de l’Intérieur : Rétablir l’ordre
Lors de sa prise de fonction en tant que ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau a déclaré, lundi, sa ferme intention de « rétablir l’ordre, rétablir l’ordre, rétablir l’ordre ». En pleine crise des finances publiques, les syndicats de police sont dans l’attente pour savoir quels moyens seront réellement disponibles pour atteindre cet objectif.
Un message fort envers la sécurité
« Nous devons avoir le courage de la fermeté […] pour le collégien tabassé, pour la jeune fille violée, pour la veuve du gendarme endeuillée, pour nos compatriotes qui, en raison de leurs origines, de leurs couleurs de peau, de leurs croyances, sont menacés », a affirmé Retailleau dans la cour de Beauvau, après le discours de son prédécesseur, Gérald Darmanin.
Trois priorités claires
Au cours de la passation de pouvoir lundi matin, le nouveau ministre a énoncé ses « trois priorités » : « Rétablir l’ordre. Rétablir l’ordre. Rétablir l’ordre. » Il a souligné que « les Français veulent plus d’ordre, d’ordre dans la rue, d’ordre aux frontières », tout en prenant une position ferme sur la question de l’immigration. Il a également critiqué ceux qui, selon lui, alimentent la haine envers les forces de l’ordre, promettant qu’il ne « laisserait pas faire » cette situation.
Lutter contre l’ultra-violence et l’immigration
Durant sa première journée au ministère, il a insisté sur la nécessité d’agir contre « l’ultra-violence » et a mis en lumière le problème de « l’inexécution des peines ». Retailleau a exprimé sa volonté de dialoguer avec le nouveau garde des Sceaux, Didier Migaud, afin de répondre à ces enjeux. Au cours de son intervention sur TF1, il a également précisé qu’il souhaitait « prendre tous les moyens […] pour baisser l’immigration en France », et utiliser son pouvoir réglementaire pour lutter contre l’immigration illégale.
Les attentes des syndicats policiers
Les représentants des syndicats policiers, présents lors de la passation, se sont déclarés « en phase » avec le message de fermeté du ministre, mais ont exprimé leurs inquiétudes quant à d’éventuelles réductions budgétaires. « J’ai retenu la priorité, rétablir l’ordre. Ça nous va bien dans la volonté. Mais ça ne doit pas être juste un coup de menton. Il faut des moyens, des effectifs », a affirmé Grégory Joron, secrétaire général d’Un1té.
Fabien Vanhemelryck, secrétaire général d’Alliance Police nationale, a également souligné que les priorités du ministre s’inscrivent dans la demande d’un choc d’autorité. Les syndicats réclament le respect des engagements budgétaires, notamment en ce qui concerne la Loi d’orientation et de programmation du ministère de l’Intérieur (Lopmi), qui prévoit une augmentation du budget du ministère de 15 milliards d’ici à 2027.
Première rencontre sur le terrain
En attendant d’éclaircir les moyens financiers à sa disposition, le nouveau ministre a effectué son premier déplacement au commissariat de La Courneuve en Seine-Saint-Denis, où il a rencontré les forces de l’ordre, renforçant ainsi son engagement envers la sécurité publique.