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Plus de clarté sur le budget 2026 en France alors que l’Assemblée nationale entame l’examen des textes budgétaires, dans un climat politique tendu et des enjeux économiques majeurs pour les familles et les entreprises. La commission des Finances doit étudier les recettes, puis les dépenses, avec des amendements attendus et un vote solennel prévu début novembre. Le contexte s’est encore complexifié après l’abaissement de la note française par S&P et les promesses d’un assainissement des finances publiques.
Calendrier et étapes du PLF 2026 à l’Assemblée
La commission des Finances ouvre l’examen du PLF 2026 lundi 20 octobre à 9h et doit se pencher sur les recettes jusqu’au mercredi 22 octobre, tandis que les débats en hémicycle débutent le vendredi 24 octobre et que le vote solennel est prévu le 4 novembre. Le texte a été déposé à l’Assemblée le 14 octobre et les élus disposent en tout de 70 jours pour l’examiner, jusqu’au 23 décembre, avec une promulgation avant le 31 décembre.
Le gouvernement s’est engagé à ne pas recourir à l’article 49.3 et a promis de laisser le dernier mot au Parlement. Parmi les mesures du PLF figurent une maîtrise des dépenses de l’État (hors défense), le maintien d’un impôt exceptionnel sur les hauts revenus, une surtaxe partielle sur les bénéfices des grandes entreprises, une taxe sur les holdings patrimoniales, le gel du barème de l’impôt sur le revenu, un abattement forfaitaire sur les revenus des retraités et la suppression de plus de 3 000 postes de fonctionnaires.
Enjeux fiscaux et propositions: Zucman, CDHR et autres mesures
La gauche dénonce “un budget très injuste” et, selon le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure, entend déposer un amendement instaurant la taxe Zucman sur les 1 800 contribuables ayant au moins 100 millions d’euros de patrimoine, avec un impôt minimum de 2 %. La commission discute également de la prorogation de la contribution différentielle sur les hauts revenus (CDHR) pour une année supplémentaire.
Au Rassemblement national, on promet de “se battre pied à pied pour protéger les Français”, article par article et amendement par amendement, pour éviter “la casse, les taxes, les sacrifices”. En tout, près de 1 800 amendements ont été déposés, même si une partie pourrait être irrecevable. Le président de la commission des Finances, Éric Coquerel (LFI), peut résumer l’enjeu: “Le vrai enjeu, ça va être la séance” dans l’hémicycle.
Contexte politique et réactions
Vendredi, l’agence de notation S&P a abaissé la note de la France, évoquant une incertitude “élevée” sur les finances publiques “malgré la présentation du projet de budget 2026”. Le camp gouvernemental appelle au compromis: “Ne pas avoir de budget serait un aveu d’impuissance collective énorme”, a déclaré Amélie de Montchalin dans Ouest-France.
La ministre rappelle aussi que le gouvernement ne vote pas le PLF par la force et que le Parlement doit jouer son rôle. Par ailleurs, la commission des Affaires sociales entamera jeudi l’examen du PLFSS, avec des économies prévues et des mesures comme le gel des pensions et une hausse du reste à charge sur les médicaments. Le gouvernement prévoit d’introduire en novembre un amendement suspendant la réforme des retraites; si le Parlement ne se prononce pas dans les délais, l’État peut recourir à l’ordonnance pour assurer la continuité budgétaire.