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Budget 2026 : début des débats à l’Assemblée et tensions économiques

by charles
France

Le budget 2026 est désormais au cœur des débats parlementaires en France, avec un calendrier contraint et des choix économiques lourds pour les années à venir. La commission des Finances de l’Assemblée nationale ouvre ce lundi l’examen du projet de loi de finances pour 2026, dans un contexte politique agité et des objectifs budgétaires clairs. Le gouvernement affirme vouloir laisser au Parlement le dernier mot et renoncer à l’article 49.3, tout en visant un équilibre et des réformes structurelles.

Budget 2026 : début des débats à l’Assemblée nationale

De lundi à mercredi, la commission des Finances examinera la première partie du PLF consacrée aux recettes, avant un vote prévu en fin de semaine et le reste du parcours jusqu’à la promulgation avant le 31 décembre. L’objectif affiché est de ramener le déficit public à 4,7 % du PIB, avec environ 30 milliards d’euros d’efforts, dont 14 milliards de nouveaux prélèvements et 17 milliards d’économies. Le gouvernement assure que le dernier mot reviendra au Parlement.

Vue générale des débats budgétaires à l’Assemblée
Débat budgétaire à l’Assemblée nationale (photo AFP).

La gauche défendra « la même volonté de corriger un budget très injuste », a déclaré Olivier Faure, le patron du PS, qui a annoncé un amendement prévoyant une taxe Zucman sur les patrimoines importants. Au Rassemblement national, on promet de « Article par article, amendement par amendement (…) on fera le maximum pour éviter la casse, les taxes, les sacrifices », a prévenu le député Jean-Philippe Tanguy.

Éric Coquerel, président de la commission des finances, a ajouté: « Le vrai enjeu, ça va être la séance », soulignant l’intensité des échanges qui s’annonce dans l’hémicycle.

Notes et tensions autour du PLF et du PLFSS

La suite des débats portera sur le PLFSS, avec des économies présentées comme tous azimuts et des mesures telles que le gel des pensions et l’augmentation du reste à charge sur certains médicaments et consultations, ainsi que la revalorisation partielle des titres-restaurant et chèques vacances. Les députés attendent environ 1 800 amendements déposés, et les échanges promettent d’être intenses.

Selon AFP, S&P a abaissé d’un cran la note de la France, invoquant une incertitude élevée sur les finances publiques, malgré la présentation du budget 2026. L’objectif d’« équilibre » est évoqué comme cadre, mais les parlementaires devront concilier réformes et chiffres dans les délais impartis.

Salle de l’Assemblée nationale pendant l’examen du PLF
Examen du PLF à l’Assemblée nationale (image associée).

Calendrier et perspectives

Les débats s’inscrivent dans un cadre strict: dépôt du texte le 14 octobre, 70 jours pour l’examiner et promulgation avant le 31 décembre; des mécanismes, comme l’ordonnance ou une éventuelle loi spéciale, permettent d’assurer la continuité budgétaire en cas de retard.

Le camp gouvernemental appelle au compromis, tandis que les oppositions mettent l’accent sur des concessions et des garde-fous démocratiques. Amélie de Montchalin a déclaré: « Ne pas avoir de budget serait un aveu d’impuissance collective énorme » pour inciter le dialogue et éviter l’impasse.

Le paysage parlementaire laisse entrevoir des échanges tendus mais structurés jusqu’à la fin de l’année, avec des débats sur le PLF et le PLFSS qui s’étaleront au rythme des scrutins et des votes prévus dans l’hémicycle.

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