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Le budget 2026 sera présenté mardi par François Bayrou, une occasion qui sera scrutée par l’opposition. Ce moment crucial suscite des interrogations sur les mesures d’économies envisagées par le gouvernement et sur la possibilité d’une censure, notamment pour le Rassemblement national (RN).
Les lignes rouges des partis d’opposition
Les annonces de François Bayrou devront prendre en compte les préoccupations de chaque parti d’opposition. Le Rassemblement national souhaite protéger les retraités de ce vaste plan d’économies, tandis que la France insoumise s’oppose à toute réduction des dépenses sociales, en cas d’année blanche. De plus, une partie des Républicains se montre fermement contre toute hausse d’impôts. L’ensemble des partis est donc déterminé à mettre la pression sur le Premier ministre, tout en évoquant la possibilité de censure à l’approche des élections municipales dans huit mois et des présidentielles dans moins de deux ans.
Le dilemme de la censure pour l’opposition
Les oppositions doivent naviguer avec prudence. La France insoumise et une large part de la gauche voteront probablement une motion de censure à l’automne, lors de l’examen du budget 2026 à l’Assemblée nationale. Cependant, le Rassemblement national semble hésitant quant à sa position.
La stratégie hésitante du RN
Le RN a déjà clarifié ses lignes rouges et a menacé François Bayrou, affirmant que * »le tour de François Bayrou viendra »*. Cependant, plusieurs facteurs pourraient inciter Marine Le Pen et son équipe à reconsidérer cette position. L’éventualité d’un assainissement des finances publiques par le Premier ministre pourrait en effet servir leurs intérêts politiques. En accédant au pouvoir en 2027, ils pourraient éviter d’avoir à appliquer des mesures impopulaires de réduction des dépenses publiques.
De plus, l’appel à la responsabilité des parlementaires lancé par Emmanuel Macron face à de possibles conflits mondiaux pourrait influencer leur décision. La proposition de François Bayrou concernant la discussion sur la mise en place de la proportionnelle aux législatives, un enjeu historique pour le RN, pourrait également dissuader le parti d’opter pour la censure.
Les risques de la censure
Une question subsiste pour le RN, qui détient une part importante de l’avenir politique de François Bayrou à Matignon : prendre le risque de censurer le gouvernement pourrait offrir au président de la République la possibilité de dissoudre l’Assemblée nationale. Ce scénario inquiète, d’autant que Marine Le Pen ne peut actuellement pas se représenter en cas de législatives anticipées.