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François Bayrou a présenté mardi après-midi ses propositions pour réaliser 40 milliards d’économies dans le budget 2026, visant à atténuer la dégradation des finances publiques observée depuis plusieurs décennies.
Un budget sous tension
Lors d’une conférence de presse très attendue, François Bayrou a préparé les esprits à un budget 2026 difficile, avec l’objectif d’effectuer au moins 40 milliards d’économies. « On va faire des économies, plus qu’on n’en a jamais fait », a-t-il déclaré sur LCI, soulignant l’importance de la maîtrise des comptes publics pour le gouvernement depuis des années.
Un historique du déficit public
Depuis près de cinquante ans, les comptes publics français sont systématiquement déficitaires. Cette situation signifie que les dépenses des administrations publiques, incluant l’État, les collectivités territoriales et les organismes de Sécurité sociale, dépassent leurs recettes. Le dernier excédent budgétaire remonte à 1974, avant que le premier choc pétrolier n’affecte l’économie.
Les fluctuations du déficit
Dans les années 1980, le déficit s’est stabilisé entre 2% et 3% du PIB, avec un léger dépassement à 3,2% en 1986. En 1993, la France a franchi le seuil des 3% imposé par les critères de Maastricht, en raison d’une récession qui a porté le chômage à 10%. De là, le déficit a atteint 6,4% du PIB, avant d’améliorer légèrement jusqu’au tournant du millénaire.
Au cours des 25 années suivantes, le déficit est resté sous la barre des 3% du PIB seulement cinq fois. Des années marquées par des déficits élevés ont été observées, notamment en 2009 (7,4%) et 2010 (7,2%), suite à la crise financière mondiale.
Impact de la pandémie de Covid-19
La crise du Covid-19 a également gravement affecté les finances publiques, avec un déficit atteignant 8,9% du PIB en 2020, en raison des mesures d’urgence mises en place. Depuis, la France a peiné à se relever, affichant des déficits de 6,6% en 2021, 4,7% en 2022 et prévu à 5,4% en 2023.
Pour 2025, le gouvernement vise à ramener le déficit à 5,4% du PIB, et François Bayrou ambitionne de descendre sous la barre des 5% en 2026, à 4,6%. Cela reste ambitieux et ne permettra pas de retrouver un excédent budgétaire, ce qui continuerait de nourrir la dette publique, qui a atteint 114% du PIB au premier trimestre 2025.