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Les annonces faites mardi par le Premier ministre François Bayrou concernant des économies de plus de 40 milliards d’euros pour 2026 ont suscité une forte contestation de la part des syndicats et des partis d’opposition, qui menacent de le censurer.
Une cure budgétaire contestée
La cure budgétaire de 43,8 milliards d’euros pour 2026, présentée par François Bayrou, a immédiatement rencontré une forte opposition. Les mesures phares incluent la suppression de deux jours fériés ainsi qu’une « année blanche » avec gel des prestations sociales et des retraites. Ces décisions sont perçues comme une menace pour la position du Premier ministre.
Concernant la suppression du lundi de Pâques et du 8-Mai, le Rassemblement national a qualifié cela de « provocation » et d' »attaque directe contre notre histoire ». Jordan Bardella, président du parti, a déclaré : « Si François Bayrou ne revoit pas sa copie, nous le censurerons. » Marine Le Pen a également exprimé son soutien à cette menace de censure.
Réaction des syndicats
Les syndicats se sont rapidement opposés au plan du Premier ministre. Cyril Chabanier, président de la Confédération française des travailleurs chrétiens (CFTC), a déclaré : « Une nouvelle fois, ce sont les salariés et les retraités qui vont payer cet effort budgétaire. » Il a souligné que « l’État, les entreprises et les élus ne vont faire quasiment aucun effort ».
Pour la CGT, les annonces font courir le risque d’une « falaise ». Sophie Binet, secrétaire générale du syndicat, a critiqué le fait que François Bayrou semble « passer à la tronçonneuse nos droits sociaux » et a dénoncé une « triple peine » pour les travailleurs, les jeunes et les retraités.
La suppression des jours fériés suscite l’indignation
Sophie Binet a également qualifié la suppression de deux jours fériés de « choquante », en particulier pour le 8-Mai, qui commémore la victoire contre le nazisme. Cette décision est perçue comme une provocation alors que l’extrême droite est en forte progression. Le syndicat national des professionnels infirmiers (SNPI) a exprimé son opposition, affirmant que cela entraînerait « moins de repos, moins de reconnaissance, plus de fatigue ».
Le Groupement des Hôtelleries et Restaurations de France a également dénoncé cette mesure, soulignant qu’elle affecterait gravement un secteur qui dépend de ces jours pour son chiffre d’affaires.
Les entreprises accueillent les mesures
En revanche, le Medef a salué les annonces de François Bayrou, les qualifiant de « lucides » et « courageuses ». Patrick Martin, le président de l’organisation, a déclaré que ces mesures s’inscrivaient dans la continuité des alertes sur l’état des finances publiques. La Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) a également noté que le plan pourrait apporter des changements positifs.
Selon l’Association française des entreprises privées (Afep), les annonces sont « en phase » avec les priorités des plus grandes entreprises françaises. La volonté de supprimer deux jours fériés a été justifiée par le Medef comme une mesure d' »efficacité économique ». Patrick Martin a insisté sur le besoin de « travailler plus ».