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Budget 2026: tension sur les communes de montagne

by charles
France

Budget 2026 met les budgets des collectivités de montagne sous tension, dans un cadre d’économies générales et une répartition qui suscite des tensions entre l’Etat et les élus locaux. Le gouvernement a annoncé un effort de 5,3 milliards d’euros pour 2026, dans le cadre d’un plan d’économies de 43,8 milliards d’euros. Cette orientation est suivie par l’association nationale des élus de montagne (ANEM), qui affirme que les territoires de montagne restent particulièrement vulnérables et qu’il faut une répartition proportionnée et équitable des efforts. « Les successions de mesures d’austérité qui mettent en péril les territoires de montagne. » a rappelé l’ANEM. Par ailleurs, les élus soulignent les baisses déjà observées en 2024 et 2025 sur les dotations et les fonds dédiés, et appellent à une approche plus équitable.

Les montants et les inquiétudes des collectivités de montagne

Le 15 juillet dernier, au démarrage des vacances scolaires, le Premier ministre a annoncé l’effort de 5,3 milliards d’euros pour 2026, inscrit dans un cadre plus large de 43,8 milliards d’économies. Pour les territoires de montagne, cette répartition est estimée injuste par l’ANEM, qui souligne que les baisses de dotations et les mécanismes de soutien restent fragiles. Selon l’ANEM, « les collectivités de montagne ont déjà été largement mises à contribution en 2025 avec la baisse des dotations, la diminution drastique du fonds vert, le prélèvement Dilico de 13,6 millions d’euros et l’amputation des crédits de paiement des CPIER (passant de 148 millions d’euros en 2024 à 40 millions en 2025). »

Vue sur la Plagne en été, massif alpin
Massif alpin : projets soutenus par les fonds dédiés.

Le président de l’Anem, Jean-Pierre Vigier, rappelle aussi les avertissements passés et s’insurge contre une nouvelle saignée: « Le gouvernement Barnier avait déjà prévu de premières coupes qui étaient tombées à 2,2 milliards d’euros sur les collectivités. Or, on s’aperçoit qu’il y a désormais une deuxième saignée en préparation, sur des crédits qui seraient cette fois spécifiques aux territoires de montagne auxquels la loi reconnaît pourtant des handicaps naturels. »

« La montagne ne paiera pas deux fois. » a ajouté Jean-Pierre Vigier, réaffirmant la volonté des élus de montagne de résister à des coupes supplémentaires sur des dispositifs dédiés à leurs territoires.

Le FNADT, décrit par l’ANEM comme un outil indispensable, est au cœur des discussions à la rentrée: l’Anem prévoit de faire entendre sa voix pour défendre les contrats pluriannuels conclus entre l’État et les collectivités, les CPIER, qui soutiennent le développement des massifs. « Ces contrats sont indispensables pour nos territoires », appuie Jean-Pierre Vigier, citant des exemples de filières locales soutenues par ce fonds, notamment la pierre dans le Massif central et d’autres projets locaux.

Dès 2011, un diagnostic régional a révélé le potentiel inexploité de matériaux comme la lauze ou le granit. Plusieurs programmes collectifs ont suivi, dont Laubamac puis Laubapro (2019-2021), qui ont permis des expérimentations concrètes sur le terrain, avec la mise en place plateforme de stockage sur le PNR de l’Aubrac, la construction d’un mur de soutènement en pierre sèche dans les Grands Causses, et la restauration de terrasses agricoles dans les Monts d’Ardèche… », souligne l’Anem.

Le PAM arrive à échéance fin 2025 et des projets doivent encore être payés jusqu’en 2026 du fait notamment de retards de réalisation. Si les crédits de paiement ne sont pas votés dans le budget 2026, les projets ne pourront être menés à bien, prévient Vigier.

En Isère, à Villard-de-Lans, la création de 10 à 12 logements dédiés à l’hébergement des saisonniers (1,28 million d’euros) avait été cofinancée à hauteur de 40 % par le PAM, tandis que la requalification de la station de Lure en site « Toutes saisons, nature, famille » (avec la suppression d’équipements liés au ski, la renaturation du site et le développement d’infrastructures dans le cadre de la diversification de l’offre) avait elle aussi fait l’objet d’un cofinancement par l’État à hauteur de 40 %, pour un budget global de 318 000 euros.

Des projets encore en attente et le bilan du PAM doivent être éclaircis dans le cadre du budget 2026, alors que certains acteurs appellent à un Plan Avenir Montagne numéro 2 pour assurer l’avenir des massifs face au changement climatique et à la transition écologique.

Le rôle du FNADT et l’avenir du Plan Avenir Montagnes

À la rentrée, l’Anem insiste sur le FNADT, dispositif qui alimente les contrats pluriannuels (CPIER) entre l’État et les collectivités pour soutenir le développement des massifs. « Ces contrats sont indispensables pour nos territoires », appuie Jean-Pierre Vigier, citant des exemples de filières locales soutenues par ce fonds, notamment la pierre dans le Massif central et d’autres projets locaux.

Dès 2011, un diagnostic régional a révélé le potentiel inexploité de matériaux comme la lauze ou le granit. Plusieurs programmes collectifs ont suivi, dont Laubamac puis Laubapro (2019-2021), qui ont permis des expérimentations concrètes sur le terrain, avec la mise en place plateforme de stockage sur le PNR de l’Aubrac, la construction d’un mur de soutènement en pierre sèche dans les Grands Causses, et la restauration de terrasses agricoles dans les Monts d’Ardèche… », souligne l’Anem.

Le PAM arrive à échéance fin 2025 et des projets doivent encore être payés jusqu’en 2026 du fait notamment de retards de réalisation. Si les crédits de paiement ne sont pas votés dans le budget 2026, les projets ne pourront être menés à bien, prévient Vigier.

En Isère, à Villard-de-Lans, la création de 10 à 12 logements dédiés à l’hébergement des saisonniers (1,28 million d’euros) avait été cofinancée à hauteur de 40 % par le PAM, tandis que la requalification de la station de Lure en site « Toutes saisons, nature, famille » (avec la suppression d’équipements liés au ski, la renaturation du site et le développement d’infrastructures dans le cadre de la diversification de l’offre) avait elle aussi fait l’objet d’un cofinancement par l’État à hauteur de 40 %, pour un budget global de 318 000 euros.

Des projets encore en attente et le bilan du PAM doivent être éclaircis dans le cadre du budget 2026, alors que certains acteurs appellent à un Plan Avenir Montagne numéro 2 pour assurer l’avenir des massifs face au changement climatique et à la transition écologique.

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