Home ActualitéBusinessEconomie et finance Accord commercial entre Trump et Starmer : un modèle à suivre ?

Accord commercial entre Trump et Starmer : un modèle à suivre ?

by Sara
Accord commercial entre Trump et Starmer : un modèle à suivre ?
France, Royaume-Uni, États-Unis

Le président américain Donald Trump et le Premier ministre britannique Keir Starmer ont récemment signé un accord commercial marquant une trêve dans les tensions économiques. Cette entente, qualifiée de « compromis historique », soulève la question de son potentiel à servir de modèle pour d’autres négociations internationales.

Donald Trump reçoit le Premier ministre britannique Keir Starmer à la Maison Blanche le 27 février 2025

Le président américain Donald Trump et le Premier ministre britannique Keir Starmer ont signé un « compromis historique ».
afp.com/SAUL LOEB

Un compromis signé dans l’urgence

Le jeudi 8 mai, Donald Trump a mis en pause son offensive commerciale en annonçant un accord avec le Royaume-Uni. Ce compromis, dévoilé le jour anniversaire de la victoire des Alliés en 1945, a été conclu à la dernière minute. La veille, alors que Keir Starmer regardait un match de football d’Arsenal, il a reçu un appel impromptu du président américain. Malgré une surprise, le Premier ministre britannique a finalement accepté cet accord commercial anticipé.

Keir Starmer a salué cet accord comme « extrêmement important » pour des secteurs clés de l’économie britannique, notamment l’industrie automobile et la sidérurgie. La surtaxe de 25 % imposée par les États-Unis sur les voitures importées sera ainsi abaissée à 10 % pour les véhicules britanniques. De plus, l’accord permet l’importation en franchise de droits de moteurs et pièces détachées Rolls-Royce, symbole d’un savoir-faire national précieux. Cette stratégie vise à protéger les intérêts industriels britanniques tout en évitant une guerre commerciale ouverte.

Des concessions réciproques

En contrepartie, le Royaume-Uni s’engage à commander des avions Boeing et à ouvrir davantage ses marchés aux produits agricoles américains. Donald Trump a notamment mis en avant un meilleur accès pour le bœuf américain, l’éthanol et la plupart des produits issus de l’agriculture américaine, renforçant ainsi un pilier central de sa politique économique : stimuler les exportations agricoles nationales.

Cette annonce politique illustre aussi l’approche imprévisible du président américain, qui souhaite imposer son rythme dans ces négociations commerciales.

Un modèle difficilement exportable

La question demeure : cet accord bilatéral pourrait-il inspirer d’autres pays ? Selon le Wall Street Journal, le Royaume-Uni constituait une cible facile pour les États-Unis, étant donné l’excédent commercial de biens dont bénéficient les Américains avec ce pays. En revanche, ce n’est pas le cas avec des partenaires comme la Chine, troisième partenaire commercial des États-Unis pour les biens en 2024.

Un diplomate européen a toutefois souligné que l’accord britannique pouvait servir de modèle, à condition de prendre en compte les différences structurelles. En effet, le marché britannique est plus petit et plus unifié que celui de l’Union européenne, ce qui facilite les négociations.

Perspectives et tensions commerciales

Howard Lutnick, ministre américain du Commerce, a indiqué que la surtaxe de 10 % pour le Royaume-Uni représente « le meilleur scénario possible » et s’applique aux partenaires avec lesquels les échanges sont équilibrés. Pour les pays exportant davantage vers les États-Unis, comme l’Union européenne, les droits de douane pourraient être plus élevés. Cette politique vise à ériger des barrières ciblées contre les pays excédentaires.

De nombreux défis restent à relever, notamment avec le Japon, l’Inde, la Corée du Sud et l’Union européenne, avec des avancées espérées d’ici début juillet. Par ailleurs, Donald Trump a assuré que la Chine et Bruxelles exprimaient leur volonté de négocier des accords.

Le même jour, le président américain s’est entretenu avec le chancelier allemand Friedrich Merz, avec l’objectif de résoudre rapidement les différends commerciaux entre les États-Unis et l’UE. Cependant, les Vingt-Sept ont menacé d’imposer des taxes à hauteur de 95 milliards d’euros sur les importations américaines, notamment dans l’automobile et l’aviation, si les négociations échouaient.

Focus sur les tensions sino-américaines

Les marchés surveillent particulièrement Genève, où une réunion doit tenter d’aplanir les différends entre les États-Unis et la Chine. Donald Trump a qualifié ces négociations de « considérables » et a demandé une ouverture accrue du marché chinois aux entreprises américaines, dans l’objectif de sortir d’une phase de désescalade.

Depuis le début de la guerre commerciale, Washington a imposé des surtaxes pouvant atteindre 145 % sur de nombreux produits chinois, tandis que Pékin a répliqué avec des droits de douane de 125 % sur les importations américaines et d’autres mesures ciblées. Ces échanges tarifaires laissent présager des discussions tendues à venir.

source:https://www.lexpress.fr/monde/europe/guerre-commerciale-laccord-entre-donald-trump-et-keir-starmer-un-modele-pour-dautres-pays-QJWZGIEXINHH7ATWKA24BXUI2U/

You may also like

Leave a Comment

Droits d’auteur © 2024 – onemedia.fr – Tous droits réservés