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Artefact, la société française de conseil spécialisée en data et intelligence artificielle (IA), s’apprête à entrer dans une nouvelle phase de son développement. En effet, après avoir été détenue par le fonds Ardian, Artefact sera rachetée par le fonds britannique Cinven, dans le but d’accélérer sa croissance. Avec 1 700 employés et un chiffre d’affaires proche de 200 millions d’euros, l’entreprise ambitionne de tripler sa taille d’ici 2030 et de continuer son expansion internationale, notamment en dehors de l’Europe où elle réalise déjà plus de 30 % de son chiffre d’affaires.
Négociations en cours et valorisation
Artefact, en pleine phase de négociations exclusives, devrait être valorisée à plus d’un milliard d’euros, soit onze ans après sa création. Vincent Luciani, son cofondateur et PDG, a partagé les détails de cette stratégie ambitieuse.
Changement d’actionnaire : un mélange de volonté
Lorsqu’on lui demande si ce changement d’actionnaire était une volonté de l’entreprise ou du fonds, Vincent Luciani explique que plusieurs facteurs ont contribué à cette décision. Bien que des fonds aient manifesté leur intérêt dès l’année passée, Ardian a également atteint ses objectifs, ayant permis à l’entreprise de tripler sa taille depuis leur entrée.
Dans ce processus, Ardian a exprimé le souhait de réinvestir et deviendra ainsi actionnaire minoritaire. Le management d’Artefact conservera également une participation minoritaire, tandis que le fonds Cathay Capital se retirera complètement.
État des négociations et perspectives d’investissement
Les négociations sont en cours, et certaines clauses suspensives, comme la consultation du CSE, devront être respectées. La conclusion de l’accord est attendue avant la fin de l’année. Ce rachat avec effet de levier (LBO) est perçu comme une opportunité significative d’investissement pour Artefact, qui envisage de lancer une nouvelle série d’acquisitions.
Choix d’un fonds britannique
Le choix de Cinven comme nouvel actionnaire s’explique par le fait qu’il s’agit d’un fonds européen possédant un bureau important à Paris. Selon Luciani, ce critère européen était fondamental, tout comme la compatibilité de leur vision avec celle d’Artefact. Le fonds a également respecté la culture d’entreprise et la gouvernance de la société.
Objectifs de croissance et d’expansion
Artefact prévoit de terminer l’année avec un chiffre d’affaires supérieur à 200 millions d’euros, ce qui représente une croissance de 30 % par rapport à 2021. L’objectif à long terme est de tripler de taille d’ici 2030 grâce à un plan d’investissements agressif, axé sur la croissance plutôt que sur la performance financière.
La société projette de réaliser une vingtaine d’acquisitions sur cinq ans et de renforcer son équipe avec l’embauche d’une centaine de partenaires, en plus d’investir dans des technologies innovantes.
Expansion internationale
Actuellement, Artefact possède 31 bureaux dans 25 pays. La société est déjà présente en Europe, aux États-Unis, en Amérique du Sud, ainsi qu’en Afrique, au Moyen-Orient, en Chine et en Asie-Pacifique. Sous la direction d’Ardian, l’entreprise a élargi sa portée, mais elle a désormais pour objectif de renforcer sa présence dans ces régions.
Impact de l’IA sur l’activité
Depuis sa sortie de la Bourse en 2021, l’entreprise a radicalement évolué. Entre janvier et juin, Artefact a mené plus de 500 projets liés à l’IA, dont plus de la moitié impliquent de l’IA générative. Luciani observe un changement dans le rôle des consultants, qui passent désormais de l’exécution à la supervision, garantissant le déploiement des technologies pour leurs clients.
Transformation des modèles d’entreprise
Les clients d’Artefact recherchent de plus en plus des moyens de transformer leurs processus. Par exemple, des banques souhaitent réduire considérablement le temps nécessaire à l’octroi de prêts. Luciani souligne que l’IA permettra aux entreprises, notamment les ETI et les PME, de gagner en rapidité et en efficacité.
Engagement sociétal et initiatives annexes
Artefact ne se limite pas à ses activités principales. L’entreprise a lancé un festival de cinéma centré sur l’IA et organise des conférences pour sensibiliser le public. Son objectif est d’assurer que l’intelligence artificielle bénéficie à toute la société, et elle prévoit un grand sommet sur l’IA au Grand Palais, avec plus de 25 000 participants attendus.
