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Michel Barnier a décidé de ne pas amender le budget de l’année en cours, s’éloignant ainsi des propositions avancées par Bruno Le Maire depuis le printemps. Au lieu de cela, il mise sur le budget de l’exercice 2025 pour entamer des corrections nécessaires dans la trajectoire des finances publiques.
Une situation budgétaire préoccupante
Le déficit public, qui devrait atteindre 6,1 % du PIB d’ici la fin de l’année, dépasse largement les objectifs fixés précédemment de 4,4 % et 5,1 %. Malgré cette dérive alarmante, le gouvernement a choisi de ne pas modifier le budget de l’exercice en cours. L’idée d’un projet de loi de finances rectificative (PLFR), soutenue par l’ancien ministre de l’Économie Bruno Le Maire, a été écartée par Michel Barnier, selon des sources.
Les implications d’un PLFR
Un tel projet aurait permis la mise en place de mesures d’économies ou de recettes supplémentaires dès le quatrième trimestre 2024, en amont de la présentation du budget pour 2025, prévue le 10 octobre. Ce budget prévoit un effort budgétaire de 60 milliards d’euros, dont 40 milliards d’euros de baisses de dépenses.
Bruno Le Maire avait plaidé pour l’élaboration d’un PLFR, regrettant que cette proposition n’ait pas été retenue. Selon lui, « voter un projet de loi de finances rectificative en avril aurait évité d’en élaborer un maintenant, dans des circonstances politiques plus délicates ».
Les raisons du refus de Michel Barnier
Les raisons invoquées par Michel Barnier pour ne pas engager un PLFR reposent sur trois considérations principales : le peu de temps dont il dispose, les difficultés rencontrées pour élaborer le budget de l’année suivante, et le risque politique associé à la défense d’un second texte budgétaire sans avoir une majorité à l’Assemblée nationale.
Ce dernier point est crucial, car il expose Michel Barnier à la menace d’une motion de censure. De plus, Bercy ne jugerait pas « strictement nécessaire » un tel texte de rattrapage. Avec le projet de budget pour 2025, le gouvernement espère ramener le déficit à 5 % du PIB à la fin du prochain exercice.