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Le Premier ministre canadien Mark Carney a déclaré vendredi que le Canada est prêt à reprendre les négociations commerciales avec les États-Unis lorsque ces derniers seront prêts. Il a ajouté que le pays ne peut pas contrôler la politique commerciale de son voisin du sud, et que Ottawa suivra le rythme imposé par Washington dans ces pourparlers. Cette position intervient après l’annonce par le président Donald Trump de la suspension des discussions commerciales avec le Canada.
- Intervenant avant son départ pour Kuala Lumpur, Carney a évoqué des négociations « constructives et détaillées ».
- Les secteurs mentionnés comme prioritaires sont : l’acier, l’aluminium et l’énergie.
- La suspension annoncée par Donald Trump fait suite à l’utilisation d’une publicité politique canadienne citant Ronald Reagan sur les droits de douane.
Les propos de Mark Carney avant son voyage en Asie
Avant de quitter Ottawa pour Kuala Lumpur, dans le cadre de sa première visite officielle en Asie, Mark Carney a indiqué que ses équipes travaillent avec leurs homologues américains sur des négociations approfondies. Il a précisé que les discussions portent sur des secteurs spécifiques, notamment l’acier, l’aluminium et l’énergie.
Carney a assuré que le Canada est prêt à tirer parti des progrès réalisés et qu’il est en mesure de gérer de nouvelles opportunités et partenariats, y compris avec de grands acteurs économiques asiatiques. Sa visite en Asie vise notamment à renforcer ces relations et à explorer des débouchés commerciaux.
Donald Trump met fin aux pourparlers
Jeudi soir, Donald Trump a annoncé l’arrêt des négociations commerciales avec le Canada, invoquant un « comportement inacceptable ». Il a reproché à Ottawa l’utilisation d’une publicité politique en Ontario qui montre un extrait du défunt président républicain Ronald Reagan, critiquant les droits de douane.
Sur sa plateforme Truth Social, Trump a affirmé que toutes les négociations avaient été interrompues « compte tenu de leur attitude outrageante ». Il a également soutenu que l’annonce canadienne avait été utilisée de manière « frauduleuse et mensongère » selon la fondation Reagan, et qu’elle visait à influencer une décision de la Cour suprême des États-Unis attendue ultérieurement sur ses mesures tarifaires internationales.
Contexte : droits de douane et retombées économiques
Malgré le fait qu’environ 85 % des marchandises circulent sans droits de douane entre les États-Unis et le Canada en vertu de l’accord de libre-échange nord-américain, les tarifs internationaux imposés par l’administration Trump sur des secteurs comme l’acier, l’aluminium et l’automobile ont eu des effets négatifs sur les entreprises canadiennes. Ces mesures ont contribué à des pertes d’emplois et à des perturbations pour plusieurs industries.
Les deux pays mènent depuis plusieurs semaines des pourparlers visant un éventuel accord sur l’acier et l’aluminium. Par ailleurs, les États-Unis, le Canada et le Mexique doivent procéder l’année prochaine à une révision de l’accord commercial continental de 2020.
La politique tarifaire de Donald Trump a servi d’outil de pression à l’échelle mondiale, entraînant une hausse des droits de douane américains à des niveaux inédits depuis les années 1930.

Conteneurs de fret au port de Montréal : illustration des échanges commerciaux transfrontaliers et des enjeux liés aux tarifs douaniers.