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Les États-Unis représentent le principal marché pour l’avionneur brésilien Embraer, qui se classe en troisième position mondiale derrière Airbus et Boeing. Cependant, une nouvelle menace de Donald Trump pèse sur l’entreprise avec l’annonce de droits de douane de 50% sur les produits en provenance du Brésil.
Un impact sur les compagnies aériennes américaines
Cette décision pourrait paradoxalement coûter très cher aux compagnies aériennes américaines, dont certaines achètent leurs avions chez Embraer. Le président des États-Unis a en effet prévu d’appliquer ces tarifs douaniers à partir du 1er août, impactant directement les tarifs et les coûts d’acquisition d’avions pour ces compagnies.
Selon le Financial Times, Embraer a déjà annoncé qu’il devra augmenter le prix de ses avions de près de 9 millions d’euros chacun si les droits de douane sont effectivement mis en œuvre. Francisco Gomes Neto, le directeur général du groupe, a également averti que la production d’avions pourrait être affectée, voire suspendue, si les clients américains refusent de payer ces nouveaux tarifs.
Les conséquences pour les fournisseurs américains
Francisco Gomes Neto a également souligné que ces droits de douane auraient des répercussions sur les fournisseurs américains de composants. Ces derniers pourraient faire face à des retards dans la livraison de pièces et d’équipements fabriqués aux États-Unis, représentant un montant de 20 milliards d’euros sur cinq ans.
« Compte tenu de l’importance de ce marché, nous estimons que si cette politique tarifaire se poursuit à ce niveau, l’impact pourrait être comparable à celui du Covid-19 en termes de baisse de nos revenus », a déclaré le dirigeant. En 2020, la pandémie avait déjà entraîné une chute du chiffre d’affaires d’Embraer d’environ 30% par rapport à l’année précédente.
Une situation « perdant-perdant »
Le patron d’Embraer a qualifié la situation de « perdant-perdant ». L’avion E175, par exemple, est essentiel pour les compagnies régionales américaines comme Skywest, et ces droits de douane pourraient nuire à toute la chaîne de valeur des avions construits au Brésil.