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Le commissaire européen à l’énergie, Kadri Simson, a réaffirmé jeudi après une rencontre avec le secrétaire à l’Énergie américain, Chris Wright, que l’Union européenne respecte son calendrier pour mettre fin progressivement aux importations de pétrole et de gaz en provenance de la Russie d’ici 2028.
Cette annonce intervient alors que l’exécutif européen prépare des propositions législatives visant à interdire progressivement ces importations à compter du 1er janvier 2028, avec un embargo ciblé sur les contrats à court terme dès l’année prochaine.
Calendrier et mesures proposées
Les discussions en cours au sein de l’UE portent sur un mécanisme légal pour assurer une sortie coordonnée des importations énergétiques russes. Les points essentiels sont :
- interdiction progressive des importations de pétrole et de gaz jusqu’au 1er janvier 2028 ;
- blocage des nouveaux contrats à court terme dès l’année prochaine pour réduire la dépendance à court terme ;
- coordination entre États membres et approbation rapide du Parlement européen pour respecter le calendrier annoncé (voir le Parlement européen : https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2017/2/23/%D9%85%D8%A7%D8%B0%D8%A7-%D8%AA%D8%B9%D8%B1%D9%81-%D8%B9%D9%86-%D8%A7%D9%84%D8%A8%D8%B1%D9%84%D9%85%D8%A7%D9%86-%D8%A7%D9%84%D8%A3%D9%88%D8%B1%D9%88%D8%A8%D9%8A#:~:text=%D9%8A%D9%85%D8%AB%D9%84%20%D8%A7%D9%84%D8%A8%D8%B1%D9%84%D9%85%D8%A7%D9%86%20%D8%A7%D9%84%D8%A3%D9%88%D8%B1%D9%88%D8%A8%D9%8A%20%D8%A7%D9%84%D8%B3%D9%84%D8%B7%D8%A9%20%D8%A7%D9%84%D8%B1%D9%82%D8%A7%D8%A8%D9%8A%D8%A9%20%D9%84%D9%84%D8%A7%D8%AA%D8%AD%D8%A7%D8%AF%20%D8%A7%D9%84%D8%A3%D9%88%D8%B1%D9%88%D8%A8%D9%8A%D8%8C%20%D9%88%D9%87%D9%88,%D9%88%D9%8A%D9%86%D8%AA%D8%AE%D8%A8%20%D8%A3%D8%B9%D8%B6%D8%A7%D8%A1%D9%87%20%D8%A8%D8%A7%D9%84%D8%A7%D9%82%D8%AA%D8%B1%D8%A7%D8%B9%20%D8%A7%D9%84%D8%B9%D8%A7%D9%85%20%D8%A7%D9%84%D9%85%D8%A8%D8%A7%D8%B4%D8%B1%20%D9%85%D9%86%20%D9%85%D9%88%D8%A7%D8%B7%D9%86%D9%8A%20%D8%A7%D9%84%D8%A7%D8%AA%D8%AD%D8%A7%D8%AF).
Les autorités veulent que ce calendrier soit mis en œuvre sans provoquer de tensions majeures sur les marchés énergétiques ou d’instabilité des approvisionnements.
Pression américaine et dialogue Bruxelles-Washington
Les États-Unis poussent l’UE à accélérer la réduction de ses importations d’énergie russe. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a indiqué récemment que l’Union envisageait d’intensifier le rythme de sortie du combustible fossile russe (voir Ursula von der Leyen : https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2014/9/1/%D8%A3%D9%88%D8%B1%D8%B3%D9%88%D9%84%D8%A7-%D9%81%D9%88%D9%86-%D8%AF%D9%8A%D8%B1%D9%84%D8%A7%D9%8A%D9%86).
Des responsables européens se sont rendus à Washington cette semaine pour discuter des sanctions et des moyens d’affaiblir l’économie de Moscou (https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2014/12/13/%D9%85%D9%88%D8%B3%D9%83%D9%88). Cependant, selon Kadri Simson, les sanctions n’étaient pas le thème central de sa réunion avec Chris Wright à Bruxelles (https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2015/3/29/%D8%A8%D8%B1%D9%88%D9%83%D8%B3%D9%84).
Un responsable de la Maison Blanche a par ailleurs déclaré que le président américain Donald Trump a demandé aux dirigeants européens de cesser d’acheter du pétrole russe.
Défi : maîtriser l’impact sur les prix et les approvisionnements
Les responsables européens insistent sur le fait que la transition doit se faire sans provoquer une flambée des prix ni des ruptures d’approvisionnement.
Pour limiter ces risques, l’UE planifie d’augmenter ses importations de gaz naturel liquéfié (GNL), notamment en provenance des États-Unis. Plus de la moitié des livraisons de GNL vers l’Union proviennent aujourd’hui des États-Unis, une part accrue depuis le déclenchement de la guerre russo-ukrainienne en février 2022 (voir Ukraine : https://www.aljazeera.net/encyclopedia/2010/12/15/%D8%A3%D9%88%D9%83%D8%B1%D8%A7%D9%86%D9%8A%D8%A7).
- objectif : substituer progressivement le gaz russe par du GNL importé ;
- moyen : accroître les capacités d’importation et les contrats à long terme avec des fournisseurs alternatifs ;
- préoccupation : stabiliser les prix de l’énergie pendant la période de transition.
Perspectives et prochaines étapes
L’accord commercial conclu entre l’UE et les États-Unis cet été devrait faciliter une nouvelle augmentation des exportations américaines de gaz vers l’Europe.
Les prochaines semaines seront cruciales : les négociations internes à l’Union, l’adoption éventuelle des mesures législatives et la coordination avec les États-Unis détermineront la capacité de l’Europe à respecter l’échéance de 2028 pour mettre fin aux importations gaz russe tout en préservant la stabilité du marché énergétique.