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Google accuse Microsoft de pratiques anticoncurrentielles en Europe
Ce mercredi 25 septembre, Google a officiellement déposé une plainte auprès de la Commission européenne, accusant Microsoft de pratiques anticoncurrentielles. Selon le géant de la recherche, Microsoft inciterait ses clients à privilégier Azure, sa plateforme cloud, au détriment de ses concurrents.
Amit Zavery, directeur général et vice-président de Google Cloud, a déclaré lors d’une conférence de presse que cette action est indispensable pour mettre fin au verrouillage opéré par Microsoft. Il souhaite permettre aux clients d’avoir un véritable choix et de créer des conditions de marché plus équitables pour tous les acteurs en présence.
Restrictions imposées aux entreprises européennes
La plainte évoque également les conditions de licence logicielle de Microsoft, qui limitent la capacité des organisations européennes à transférer leurs charges de travail hors de la plateforme Azure. En effet, les entreprises utilisant Windows Server doivent faire face à des augmentations de prix pouvant atteindre 400% lorsqu’elles envisagent un passage vers des solutions concurrentes telles que Google Cloud ou AWS, le service de cloud d’Amazon. Google souligne également une limitation des correctifs de sécurité, ce qui pose des défis supplémentaires pour les utilisateurs.
Des sanctions déjà infligées à Microsoft
Google rappelle que Microsoft a récemment renforcé ses restrictions sur l’utilisation de ses logiciels depuis 2019, implantant divers obstacles à l’interopérabilité. La Commission européenne, en tant qu’autorité de régulation de la concurrence dans l’Union européenne, a déjà sanctionné Microsoft à plusieurs reprises pour des comportements similaires. De plus, une enquête ouverte en juillet 2023 vise à examiner si Microsoft abuse de sa position dominante pour favoriser son application Teams, au détriment d’autres solutions de visioconférence.
En réponse à ces préoccupations, Microsoft a annoncé l’année dernière son intention de dissocier Teams de ses logiciels de bureautique tels que Word, Excel, PowerPoint et Outlook. Cependant, la Commission a jugé ces mesures insuffisantes pour résoudre ses préoccupations concernant la concurrence.
Une attente de réponse rapide de la part de Bruxelles
Google espère maintenant une réaction rapide de la Commission européenne suite à sa plainte. Il est à noter que Google n’est pas étranger aux préoccupations de la Commission en matière de concurrence. En septembre, un tribunal de l’UE a validé une amende de 2,4 milliards d’euros infligée à Google en 2017 pour abus de position dominante sur le marché des recherches en ligne. Il convient également de mentionner qu’une amende de 1,5 milliard d’euros, pour abus dans la publicité en ligne, a été annulée récemment.
Au total, Google a essuyé plus de 8 milliards d’euros d’amendes en Europe pour diverses violations des règles de concurrence. Pour l’heure, la bataille entre ces géants du numérique autour des pratiques anticoncurrentielles continue d’alimenter les discussions et les enquêtes des autorités européennes.