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La Banque de France appelle à une hausse des impôts ciblée
Publié hier à 11:08, Mis à jour hier à 12:44
Dans le cadre des discussions autour de la situation économique française, François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France, a fait une déclaration importante concernant la hausse des impôts. Lors d’une interview sur BFMTV le mercredi 18 septembre, il a souligné qu’il ne faut pas écarter cette option tant que le déficit public n’est pas ramené sous la barre des 3% du PIB.
Limiter les dépenses et augmenter les prélèvements
Malgré une volonté d’éviter la discorde, M. Villeroy de Galhau a insisté sur la nécessité de limiter les dépenses publiques tout en envisageant une augmentation des prélèvements. Avec un déficit public qui devrait dépasser les 5% du produit intérieur brut (PIB) en 2024, il a appelé à des efforts de la part des grandes entreprises et des contribuables fortunés, tout en veillant à ce que les classes moyennes et les PME ne soient pas touchées.
« Ça peut être un effort temporaire », a-t-il précisé, rappelant ses propos dans le Parisien le 17 septembre où il plaidait pour lever le tabou sur les hausses d’impôts. Cette position est également soutenue par Michel Barnier, récemment nommé à Matignon, qui envisage une surtaxe sur l’impôt sur les sociétés et une pression fiscale accrue sur les plus aisés.
L’importance des économies de dépenses
François Villeroy de Galhau a également souligné qu’il est nécessaire d’opter pour les deux stratégies : hausses d’impôts et économies. Selon lui, la priorité doit être donnée aux économies, avec des efforts attendus aussi bien au niveau de l’État qu’à un niveau local. Le gouverneur de la Banque de France espère ainsi réduire les dépenses de 75 milliards d’euros sur cinq ans.
Une incertitude pesante sur l’économie française
Le climat politique actuel, marqué par de fortes incertitudes, a un impact significatif sur l’économie française. Bien que l’inflation se stabilise autour des 2% dans les mois à venir, les ménages et les entreprises pourraient opter pour l’épargne au détriment de la consommation ou des investissements. Une enquête récente de Bpifrance indique que 51% des dirigeants de PME/TPE estiment que l’incertitude politique a eu un effet négatif sur leur activité. Parmi eux, 36% ont reporté leurs projets d’investissement, tandis que 20% les ont annulés.