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Impact des sanctions sur l’économie syrienne après la chute d’Assad

by Sara
Syrie

Impact des sanctions sur l’économie syrienne après la chute d’Assad

Le régime syrien fait face à d’importants défis économiques en raison des sanctions occidentales imposées sur le pays depuis des décennies. Ces sanctions entravent les efforts de reconstruction et de développement. Avec la chute du régime Baas le 8 décembre, des interrogations se posent sur l’avenir de ces sanctions et leur impact sur le peuple syrien.

Les sanctions ont été instaurées pour des raisons telles que la guerre civile en Syrie, la violence contre les civils, les violations des droits de l’homme, les crimes de guerre et le soutien aux organisations terroristes. L’objectif était d’arrêter la violence du régime et de promouvoir des réformes.

Cependant, ces mesures restrictives, qui visaient à affaiblir le régime Assad pour ses abus des droits humains, ont également imposé un lourd fardeau sur la population syrienne.

Avec la chute du régime d’Assad, l’importance des sanctions imposées par les pays occidentaux s’est vue remise en question. Les actions de diverses nations et organisations internationales ont un impact considérable sur la situation économique et politique en Syrie, rendant la reconstruction du pays et sa relance très difficile.

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Historique des sanctions américaines

Selon des informations recueillies par l’agence Anadolu auprès des départements d’État et du Trésor américains, les sanctions contre la Syrie ont débuté en décembre 1979, lorsque la Syrie a été classée comme « État soutenant le terrorisme ».

Ces sanctions ont conduit à un embargo sur les exportations et les ventes d’armements, ainsi qu’à des contrôles sur l’exportation de produits à usage double, tant civil que militaire, en plus de diverses restrictions financières.

En mai 2004, des restrictions supplémentaires ont été imposées sur les importations et les exportations, avec l’adoption de la loi américaine « Loi sur la responsabilité de la Syrie et la restauration de la souveraineté libanaise ».

Avec le déclenchement de la guerre civile en 2011, les sanctions sont devenues plus strictes, ciblant les secteurs de l’énergie et de la finance qui soutiennent le régime de Bachar el-Assad, gelant les avoirs de hauts responsables et interdisant aux entreprises américaines de traiter avec la Syrie.

Le rôle du « Loi César »

Le champ d’application des sanctions s’est élargi avec l’adoption de la loi « César » ou « Loi sur la protection des civils en Syrie », signée par l’ancien président Donald Trump en décembre 2019 et entrée en vigueur en juin 2020.

Un ancien fonctionnaire du régime, connu sous le nom de « César », a fait fuiter des photos d’environ 11 000 corps de personnes tuées sous la torture entre mai 2011 et août 2013, révélant les méthodes de torture infligées aux détenus dans les prisons du régime.

Les sanctions américaines, en particulier sur les secteurs de la construction et de l’énergie, visent à compliquer la survie économique du régime.

Le Banque centrale syrienne a également été ciblée par des sanctions visant à entraver la capacité de financement du régime d’Assad.

Sanctions de l’Union Européenne

Les pays de l’Union européenne ont mis en place diverses mesures restrictives pour mettre fin à la violence du régime Baas contre les civils, forcer le régime à entreprendre des réformes, stopper les violations des droits humains et promouvoir une transition politique pacifique.

Suite à une intensification de la violence et des niveaux « inacceptables » de violations des droits humains en Syrie, l’Union européenne a suspendu toute forme de coopération bilatérale avec le gouvernement et ses partisans en mai 2011, imposant des sanctions économiques variées.

Un embargo sur les armes a été mis en place, tout comme une interdiction des importations de pétrole brut et de produits pétroliers en provenance de Syrie, ainsi qu’un interdit sur les investissements dans l’industrie pétrolière et les sociétés de production d’électricité.

Conséquences des sanctions

Malgré quelques exemptions pour les aliments, les médicaments et l’aide humanitaire dans le cadre des sanctions, les difficultés bureaucratiques pour acheminer cette aide entravent ses effets bénéfiques sur le peuple syrien.

Le relèvement des sanctions pourrait offrir divers avantages à la Syrie, accélérer la reprise économique et promouvoir son développement.

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