Au Royaume-Uni, les consommateurs ressentent de plus en plus le poids des factures alimentaires, avec une hausse modérée des prix des produits alimentaires au cours des quatre semaines précédant la mi-juillet. Cette augmentation devrait entraîner une dépense supplémentaire annuelle d’environ 275 livres sterling, soit 370 dollars, pour les ménages britanniques.
Face à cette situation, les acheteurs tentent d’ajuster leurs comportements afin de réduire leurs coûts, selon les données fournies par Worldpanel, une société de recherche de marché auparavant connue sous le nom de Kantar.
L’inflation annuelle a atteint 5,2 % durant cette période, contre 4,7 % le mois précédent, enregistrant ainsi son niveau le plus élevé depuis janvier 2024. Cette hausse reflète une pression croissante sur le budget des familles, qui réagissent par des changements dans leurs habitudes de consommation.
Fraser McVittie, responsable des études sur la vente au détail et le comportement des consommateurs chez Worldpanel, a déclaré à Bloomberg que près des deux tiers des ménages britanniques expriment une inquiétude majeure concernant le coût de leurs achats alimentaires.
Cette inquiétude est alimentée par des taux d’inflation des prix alimentaires bien supérieurs à la référence de 4 % suivie par Worldpanel. En conséquence, les consommateurs modifient leurs dépenses en :
- privilégiant les produits moins chers plutôt que les marques plus coûteuses ;
- préparant des repas plus simples afin de limiter les dépenses.
Les prix des denrées alimentaires ne cessent d’augmenter au Royaume-Uni depuis plusieurs mois. Par ailleurs, les supermarchés doivent également faire face à la hausse des coûts d’exploitation, liée à l’augmentation des charges sociales et du salaire minimum dans le cadre du budget gouvernemental visant à accroître les recettes fiscales.
Selon Fraser McVittie, « en ce qui concerne le ressenti des consommateurs, nos données ne montrent pas d’amélioration significative ». Ce constat souligne la persistance des tensions économiques sur le pouvoir d’achat des ménages.
Sur le plan concurrentiel, le discounter allemand Lidl a enregistré une part de marché record de 8,3 % sur les douze semaines jusqu’au 13 juillet. Ce succès s’explique par l’afflux de plus d’un demi-million de nouveaux clients dans ses magasins.
Alors que la plupart des enseignes de supermarchés ont vu leurs ventes progresser, deux d’entre elles, Asda et Co-op, ont connu un recul durant cette période.