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Le Rassemblement national rejette la hausse de la fiscalité proposée par Michel Barnier
Le Rassemblement national a fermement exprimé son opposition à l’idée d’une hausse de la fiscalité sur les plus aisés, suggérée par Michel Barnier devant plusieurs interlocuteurs. Jordan Bardella, président du parti, critique le Premier ministre en le qualifiant de « sans imagination et sans courage », tandis que Marine Le Pen demande un « audit » des finances publiques.
Réaction rapide du Rassemblement national
Moins de 24 heures après les déclarations de Michel Barnier sur une possible augmentation de l’impôt pour « les plus aisés et les entreprises profitables », le Rassemblement national a réagi avec vigueur. Ce dernier refuse de considérer une hausse ciblée des impôts, jugeant que cette approche ne résout pas les problèmes économiques du pays.
« Un problème, une taxe. Michel Barnier est décidément un dirigeant français comme les autres », a déclaré Bardella sur X.
Des alternatives aux augmentations d’impôts
Michel Barnier a évoqué une éventuelle hausse des impôts alors même que le gouvernement sortant a promu une politique de baisses d’impôts durant sept années. Face aux critiques croissantes, l’entourage de Barnier a rapidement précisé qu’aucune mesure fiscale n’était envisagée « à ce stade ».
Le Rassemblement national, qui avait plaidé pour un retour de l’impôt sur la fortune lors des législatives, reste néanmoins opposé aux suggestions de Barnier. Jordan Bardella insiste sur le fait qu’avant de penser à une augmentation des impôts, il existe « mille pistes de baisse des dépenses », citant notamment « le coût de l’immigration » et « le millefeuille territorial ».
Barnier sous pression
Alors qu’une réunion prévue avec les députés macronistes a été annulée, la pression sur Michel Barnier s’intensifie. Ce dernier avait promis un gouvernement dans « la semaine » mais peine à rassembler une équipe sans le soutien du camp présidentiel.
« Sans imagination et sans courage, Michel Barnier risque vite de se retrouver sans gouvernement », juge Jordan Bardella.
Marine Le Pen et l’appel à l’audit des comptes publics
Marine Le Pen a adopté un angle d’attaque différent, faisant écho aux propos de Barnier qui a qualifié de « très grave » la situation budgétaire du pays. Elle réclame la mise en place d’une « grande commission d’audit des comptes de la nation », une demande qu’elle avait déjà formulée lors des dernières élections législatives.
« Aujourd’hui, tout le monde feint de découvrir une situation catastrophique », a-t-elle ajouté, soulignant l’urgence d’une telle initiative.
Pierre Moscovici, premier président de la Cour des comptes, a également mis en garde concernant l’objectif de réduction du déficit public à 5,1 % du PIB en 2024, le qualifiant de « vraiment inquiétant ». Cette déclaration ne fait qu’accroître les préoccupations autour des finances publiques françaises.