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La pétition contre la loi Duplomb, qui introduit la réintroduction d’un pesticide interdit en France, a franchi le cap des deux millions de signatures le lundi 28 juillet. Ce texte, qui autorise l’usage de l’acétamipride, un pesticide prohibé depuis 2018 en France mais toléré ailleurs en Europe jusqu’en 2033, suscite une forte mobilisation citoyenne.
Une mobilisation sans précédent
Cette pétition, lancée le 10 juillet dernier, a rapidement gagné en popularité, atteignant 500 000 signatures en seulement quelques jours. Elle ouvre la possibilité d’un nouveau débat à l’Assemblée nationale, même si elle ne permettra pas de revenir sur les dispositions déjà adoptées. La pression sur le gouvernement s’intensifie ainsi, avec des voix de la gauche, des ONG et une partie significative de l’opinion publique appelant à l’abrogation du texte.
Réactions politiques
Les réactions ne se sont pas fait attendre. Le parti Les Écologistes a qualifié cette pétition de « historique » et a exhorté le gouvernement à ne pas ignorer cette mobilisation. De son côté, Mathilde Panot, cheffe des députés « insoumis », a dénoncé les conditions d’adoption de la loi, demandant une seconde délibération. Cette demande a été renforcée par des personnalités publiques, telles que des acteurs et influenceurs qui ont relayé la pétition sur les réseaux sociaux.
Les enjeux de la loi Duplomb
La loi Duplomb, nommée d’après les sénateurs qui l’ont portée, soulève des préoccupations importantes. En plus de réintroduire l’acétamipride, elle traite des retenues d’eau et des seuils d’autorisation environnementale des bâtiments d’élevage. Les producteurs de certaines cultures, tels que les betteraves et les noisettes, soutiennent que cette mesure est nécessaire pour faire face à la concurrence européenne, tandis que les apiculteurs alertent sur les dangers que ce pesticide représente pour les abeilles.
Conséquences et prochaines étapes
Le texte a été adopté définitivement au Parlement et attend maintenant l’avis du Conseil constitutionnel, qui doit se prononcer d’ici le 7 août. À l’issue de cette décision, Emmanuel Macron devra choisir entre promulguer la loi ou demander une nouvelle délibération. La ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, a affirmé que le texte serait promulgué, tandis que d’autres membres du gouvernement ont suggéré de solliciter l’Agence nationale de sécurité sanitaire pour un examen plus approfondi des implications de cette loi.